Critique

[à la télé ce soir] Last and First Men

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Fascinante méditation sur l’avenir de l’humanité inspirée par un roman d’Olaf Stapledon et portée par la voix de Tilda Swinton.

« L’existence a toujours été précaire. À tout stade de son évolution, l’humanité aurait pu être exterminée par la moindre variation dans son environnement chimique, par un microbe plus dangereux que les autres, par un changement climatique radical, par les maintes manifestations de sa propre folie. » Ces mots viennent du futur. Deux milliards d’années terrestres d’ici pour être précis. Les nouvelles sont loin d’être rassurantes. Un objet cosmique et le soleil vont se percuter. La vie ne sera plus possible sur quelque planète que ce soit. À part peut-être Neptune. Les hommes du futur demandent de l’aide à ceux d’aujourd’hui. Fascinante méditation sur l’avenir de l’humanité inspirée par un roman d’Olaf Stapledon et portée par la voix de Tilda Swinton, Last and First Men n’est autre que le dernier film réalisé par le compositeur islandais Jóhann Jóhansson. Un étrange objet, déconcertant essai, nourri par des images d’architectures brutalistes désertées tournées en ex-Yougoslavie. Disparu en 2018, à l’âge de 48 ans, Jóhansson n’a pu terminer son film mais son équipe l’a finalisé pour lui. Avec une sage conclusion: « Nous ne sommes qu’un éclair dans la vie du cosmos… »

Documentaire de Jóhann Jóhansson. ***(*)

Lundi 14/02, 00h30, Arte.

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