Critique

[À la télé ce soir] Katarina Witt: doubles axels et rebondissements

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Six fois championne d’Europe consécutivement et quadruple championne du monde, Katarina Witt possède l’un des palmarès les plus fournis du patinage artistique. Mais l’athlète est-allemande n’était pas qu’une incroyable sportive.

Elle était aussi, selon le Time magazine, le plus beau visage du socialisme. Fille d’une kinésithérapeute et d’un agriculteur, Witt est devenue, sous la houlette de Frau Muller (une main de fer dans un gant de fer), un des fleurons du sport teuton. Mélangeant les commentaires de la principale intéressée, les images d’archives et les interviews de ceux et celles qui l’ont côtoyée, Jobst Knigge raconte l’instrumentalisation du sport à des fins politiques et ce que signifiait le fait d’être un sportif est-allemand dans le contexte de la guerre froide. Il évoque les dizaines d’informateurs et d’agents officiels sur les talons (« J’en arrivais à penser: si ça se solde par une défaite, ils vont me mettre en prison« ), une reconversion pas vraiment encouragée dans le monde du spectacle, le Madison Square Garden à guichets fermés et sa rencontre avec Donald Trump…

Documentaire de Jobst Knigge. ***

Mercredi 23/9,22h25, Arte.

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