Critique

[à la télé ce soir] Kagemusha

© 20TH CENTURY FOX FILM CORPORATION
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Sa réputation internationale et son surnom de Tennô (littéralement « empereur ») au Japon n’avaient pas empêché Kurosawa de vivre une décennie 1970-1980 difficile, faute d’investisseurs locaux.

Le grand cinéaste nippon allait heureusement recevoir le secours de deux pointures hollywoodiennes très fans de son oeuvre: Francis Ford Coppola et George Lucas (lequel s’était inspiré pour Star Wars de La Forteresse cachée de Kurosawa). Ainsi put être financé le grand projet Kagemusha, dont le succès mondial devait relancer la carrière du maître alors âgé de 70 ans. Le film se pose en drame puissant sur fond d’Histoire du Japon au XVIe siècle, des éléments authentiques enrichissant le récit mouvementé d’une immense imposture: la substitution d’un sosie au chef du clan Takeda, mortellement blessé au combat et qui a ordonné qu’on cache son décès. Des accents shakespeariens parsèment un spectacle haut en couleur, aux images superbes et que domine l’interprétation hors norme de Tatsuya Nakadai.

Drame historique d’Akira Kurosawa. Avec Tatsuya Nakadai, Tsutomu Yamazaki, Kenichi Hagiwara. 1980. ****(*)

Lundi 24/05, 20h55, Arte.

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