Critique

[à la télé ce soir] John Huston, une âme libre

© BRIDGEMAN IMAGES
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est l’histoire d’un réalisateur qui s’est affranchi d’Hollywood mais a réussi à tourner avec les stars qu’il désirait et les budgets faramineux dont il avait besoin.

Un mec qui a inventé le film noir avec Le Faucon maltais, qui a dérangé les autorités militaires avec Que la lumière soit (« Ce n’est pas une bonne publicité pour la guerre que de montrer les effets du combat armé sur l’âme humaine« ), et qui a été l’un des premiers à épingler la folie anticommuniste. Maladies tropicales, mers déchaînées, pluies diluviennes… S’il a rayonné dans tous les genres, John Huston est devenu le spécialiste d’oeuvres littéraires réputées inadaptables tournées en décor naturel. Au gré de ses lectures et de ses envies, il a fait vivre à l’écran les grandes oeuvres de la littérature dans le plus parfait respect du style de chaque auteur. Qu’il s’agisse de Rudyard Kipling, Tennessee Williams ou Carson McCullers. Attiré par l’aventure et l’ailleurs (il est devenu Irlandais de coeur et de nationalité), Huston n’hésitait pas à tourner des scènes extrêmement risquées (Gregory Peck a failli se noyer durant la fabrication de Moby Dick). Arte, qui diffuse aussi Le Vent de la plaine, Les Désaxés et Gens de Dublin propose le portrait réussi d’un homme qui a toujours voulu préserver sa liberté et d’un fou de chevaux qui a fait du cinéma jusqu’à son dernier souffle.

Documentaire de Marie Brunet-Debaines. ****

Dimanche 5/12, 22h55, Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content