Critique

[À la télé ce soir] Ella Fitzgerald, Just One of Those Things

© ULLSTEIN BILD/GETTY IMAGES
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

L’histoire d’une inlassable bosseuse que Marilyn Monroe allait voir tous les soirs. Celle aussi de la musique pour échapper à la pauvreté et au racisme.

Just One of Those Things s’ouvre là où tout a commencé. À Harlem, dans les murs du mythique Apollo Theater. On est en 1934 et Ella Fitzgerald, qui n’a jamais chanté en public, participe à la nuit des amateurs, le concours pour débutants organisé tous les mercredi soirs dans le New York des Noirs. Ella a seize ans. Elle a survécu à la mort de sa mère et à la violence d’une maison de redressement. Elle veut devenir danseuse. C’est une enfant des rues maigrichonne et dépenaillée… Elle tremble. Sa robe est sale. Le public se moque. Puis, il entend cette voix. Cette voix qui deviendra l’une des plus célèbres de l’Histoire du jazz. Soixante ans de carrière, 70 albums, 40 millions d’exemplaires vendus et quatorze Grammy (elle fut la première Afro-Américaine à en décrocher un)… Le documentaire du Britannique Leslie Woodhead retrace le parcours hors du commun de la First Lady of Swing, reine du scat qui a tout chanté. Depuis ses débuts sous les ailes protectrices de Chick Webb jusqu’à son décès en 1996 à l’âge de 79 ans. La danseuse Norma Miller, Smokey Robinson, Jamie Cullum ou encore Laura Mvula étayent le récit. L’histoire d’une inlassable bosseuse que Marilyn Monroe allait voir tous les soirs. Celle aussi de la musique pour échapper à la pauvreté et au racisme.

Documentaire de Leslie Woodhead. ***(*)

Mercredi 30/12, 22h30, Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content