Critique

[à la télé ce soir] Deaf Child

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Gérant de cinéma à Amsterdam, Alex de Ronde ne tire pas qu’un portrait de son fils malentendant. Portrait résolument optimiste, loin de tout misérabilisme.

Il est beau gosse et a le sens de l’humour. Porte un sweat-shirt Nirvana, fume des pétards et va en festival par amour des vibrations. Jeune homme dynamique, charismatique et attachant, Tobias est sourd de naissance et a appris à vivre le plus normalement possible avec le handicap. Habité par un véritable sens de la communauté, il a même fait de sa différence une fierté. Surprenant, vivifiant, Deaf Child raconte son quotidien sans faux-semblant. Il faut dire que le réalisateur de ce documentaire occupe une position privilégiée, sait de quoi il parle et connaît particulièrement bien le sujet. Il n’est autre que son père. Archives familiales, images de ses années à la Gallaudet University, la seule au monde réservée aux sourds, où il a étudié pendant un an… Tobias, qui a été prof de langue des signes, mord la vie à pleine dents. Gérant de cinéma à Amsterdam, Alex de Ronde ne tire pas qu’un portrait de son fils malentendant. Portrait résolument optimiste, loin de tout misérabilisme. Sans trop s’arrêter sur les aspects thérapeutiques, il brosse celui d’une famille qui s’est serré les coudes et se parle avec énormément de franchise. Il interroge sa progéniture et questionne ses propres choix. Un docu simple, fort et plein de vie.

Documentaire d’Alex de Ronde. ****

Mardi 5/01, 00h30, France 2.

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