Critique

[à la télé ce soir] Charlie Parker: Bird Songs

© COLLECTION FRANçIS PAUDRAS
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ce documentaire raconte le mec ingérable accro à tout, qui se piquait à l’héroïne dès 16 ou 17 ans. Il revient surtout sur le parcours marqué par les injustices sociales et le racisme d’une étoile filante qui a infléchi l’Histoire de la musique.

Le 12 mars 1955, un Afro-Américain s’étouffe dans un éclat de rire en regardant des jongleurs à la télévision. « Homme noir, environ 55 ans« , écrit le médecin légiste. Charlie Parker vient de mourir. Il avait seulement 34 printemps. Sexe, drogue, alcool… Ce documentaire raconte le mec ingérable accro à tout, qui se piquait à l’héroïne dès 16 ou 17 ans et a dû être interné après avoir foutu le feu à une de ses chambres d’hôtel. Il revient surtout sur le parcours marqué par les injustices sociales et le racisme d’une étoile filante qui a infléchi l’Histoire de la musique. Né à Kansas City le 29 août 1920, fils de musicien mais autodidacte, Charlie Parker fut l’un des plus grands improvisateurs que le jazz ait connu et l’un des plus inspirants. Entamé sous la forme d’un dessin animé, nourri par des commentaires d’Archie Shepp et de Steve Coleman, de biographe, psychanalyste du jazz et autre historien (des interviews audio de Parker aussi), Bird Songs revient sur le jeune saxophoniste qui rendait dingue les voisins et commençait sa carrière professionnelle à 17 ans. Sa rencontre à New York avec Thelonious Monk, Max Roach et son frère d’arme Dizzy Gillespie. Les musiciens de big band qui s’adaptent aux petites formations et sa relation avec Miles Davis. Portrait d’un mec qui a vécu fort et court, considéré par nombre de ses pairs comme un bluesman et dont la musique reflète à jamais la rébellion des Noirs dans les villes.

Documentaire de Jean-Frédéric Thibault et Arnaud Xainte. ***(*)

Dimanche 09/01, 23h15, Arte.

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