Critique

[À la télé ce soir] ASKIP, le collège se la raconte

© VINCENT DAMOURETTE/FTV
Nicolas Bogaerts Journaliste

Dans l’angle mort des séries centrées sur les ados, la préadolescence est sans doute le véritable âge ingrat. Pas aussi spectaculaire que l’éveil du désir, pas aussi lyrique que l’insouciance enfantine, il reste le premier moment déterminant où s’esquissent les valeurs, les enjeux et ou se testent les imitations du monde alentour et les limites d’un âge adulte qui arrive à grand pas. La bonne idée de cette série fraîche et pétillante est de donner l’impression de filmer ce collège de Sète depuis l’intérieur: les documentaristes questionnent les préados dans l’enceinte de l’école, glissent des caméras dans les mains de certains apprentis cinéastes pour filmer leurs copains, en mode documentaire ou confessionnal de téléréalité. Efia, Jade, Rose, Lila, Lou, Océane, Maxime, Jules, Clément, Lucas, Alex, Youcef, et les comédiens convaincants qui les incarnent, jouent, blaguent, vivent, pleurent dans ces 40 épisodes en fausse immersion qui abordent des questions clés (vie privée, harcèlement, amour, identité, pression scolaire). Dommage que l’astuce de réalisation, au départ assez revigorante, soit assez régulièrement délaissée au profit d’une imagerie classique, et que les clichés que la série s’évertue à surmonter lui collent comme un chewing-gum sous un banc.

Série créée par Benoît Masocco. Avec Gabriel Caballero, Julia-Sarah Mbappe Koum. ***

Lundi 25/5, 20h55, France 4.

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