Critique

[à la télé ce soir] Apocalypse mode

© STELLA MCCARTNEY
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Réalisé par Olivier Nicklaus, Apocalypse mode raconte les marques qui détruisent et brûlent leurs invendus plutôt que de les solder. Agnès B qui défend les vêtements qui durent. Mais aussi le succès de la seconde main et des applications dédiées.

Il y a dix ans, Dior pouvait décimer des milliers de fleurs pour un défilé sans que quiconque s’en offusque, avec une place au premier rang pour l’ignoble Harvey Weinstein. Chanel faisait venir des blocs de glace depuis la Suède pour reconstituer des icebergs et présenter ses nouvelles collections. Les temps changent. La mode, jusqu’ici frivole, dépensière et insouciante, s’est pris une avalanche de reproches politiques, éthiques et moraux. Écocide, surproduction, gaspillage, cynisme, appropriation culturelle, manque de diversité, racisme… Extinction Rébellion reproche à l’industrie textile d’être responsable de 20% des eaux usées mondiales, de 10% des émissions de CO2 et de 22,5% des pesticides balancés sur les champs de coton… Réalisé par Olivier Nicklaus, Apocalypse mode raconte les marques qui détruisent et brûlent leurs invendus plutôt que de les solder (il faut bien préserver la rareté de leurs créations…). Agnès B qui défend les vêtements qui durent. Vivienne Westwood et son « Buy Less, Choose Well, Make It Last« . Mais aussi le succès de la seconde main et des applications dédiées. Fashion victims?

Documentaire d’Olivier Nicklaus. ***(*)

Vendredi 24/09, 22h45, Arte.

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