Critique

[à la télé ce soir] Anthony Perkins, l’acteur derrière la porte

© gettyimages
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

En 1960, un film à petit budget rencontre un succès international et file à jamais la frousse des motels retirés et des rideaux de douche en plastique. Ce film, c’est Psychose d’Alfred Hitchcock.

L’histoire de Norman Bates, tenancier voyeur et meurtrier qui vit sous l’emprise psychique de sa mère morte et empaillée. Si ce n’est pas lui mais une doublure qui a tourné la scène la plus célèbre de sa carrière, Psychose doit beaucoup à l’acteur Anthony Perkins. Étrange normalité, flippante timidité… Le comédien rencontrera les pires peines du monde à se défaire de cette image dérangée. Il aura beau se révéler à l’aise dans tous les registres, beaucoup ne retiendront que ses rôles dramatiques. Alimenté par des journalistes, historiens du cinéma, biographes et collaborateurs (notamment le réalisateur Gérard Kikoine), le documentaire de Christophe Champclaux raconte, hélas sans grande inspiration, l’amant de Tab Hunter et de Rock Hudson, le mari de la photographe Berry Berenson, décédée à bord du premier avion parti s’écraser sur les tours jumelles le 11 septembre 2001, et le père du chanteur Elvis Perkins. L’acteur bisexuel qui a tourné avec George Cukor, Anthony Mann, René Clément, Orson Welles et qui est mort du sida en 1992 à l’âge de 60 ans.

Documentaire de Christophe Champclaux. ***

Vendredi 25/03, 20h35, La Trois.

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