Critique

A la télé ce lundi soir: A l’Ouest, rien de nouveau

A l'Ouest rien de nouveau © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le roman d’Erich Maria Remarque était paru l’année précédente et avait fait grand bruit, devenant presqu’immédiatement un immense succès. Le souvenir de la Première Guerre mondiale était encore proche, et l’évocation puissante, révoltée aussi et surtout, qu’en donnait l’écrivain, avait touché largement.

Le roman d’Erich Maria Remarque était paru l’année précédente et avait fait grand bruit, devenant presqu’immédiatement un immense succès. Le souvenir de la Première Guerre mondiale était encore proche, et l’évocation puissante, révoltée aussi et surtout, qu’en donnait l’écrivain, avait touché largement. Hollywood ne pouvait rester indifférent et une adaptation fut vite entreprise, sous la direction de Lewis Milestone, un réalisateur à la fois jeune (34 ans) et ambitieux. La réussite fut au rendez-vous, avec un doublé (meilleur film et meilleur réalisateur) aux Oscars et un triomphe public local et international. Nous sommes en Allemagne, en 1914, dans un groupe de jeunes galvanisés par les discours patriotiques de leurs professeurs. Paul Baumer et ses amis découvriront une réalité bien différente de celle annoncée par leurs mentors. Une réalité faite de souffrances, de blessures, d’ordres absurdes et finalement de mort… Clairement pacifiste, et même antimilitariste, l’oeuvre allait logiquement déplaire aux nazis qui l’interdirent dès leur arrivée au pouvoir. Elle reste un témoignage fort et déchirant, qu’Arte fait suivre d’un documentaire éclairant.

  • DRAME HISTORIQUE DE LEWIS MILESTONE. AVEC LOUIS WOLHEIM, LEW AYRES, JOHN WRAY. 1930
  • Lundi, 20.50, ART

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