Critique

À la télé ce dimanche soir: Susana la perverse

Susana la perverse © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Totalement sous-estimé à sa sortie pour son caractère « commercial », venant d’un cinéaste réputé des plus sulfureux, ce film de la période mexicaine de Buñuel mérite d’être redécouvert.

Le futur réalisateur de Belle de jour et du Charme discret de la bourgeoisie nous emmène dans la vaste hacienda de Don Guadaloupe. C’est là qu’échoue Susana, qui s’est échappée d’une maison de redressement et que la vieille servante du propriétaire des lieux va d’emblée accuser d’être « une envoyée du diable »… La jeune fille va séduire successivement tous les hommes de la maisonnée, jusqu’à Don Guadaloupe, jouant de ses charmes pour manipuler les uns et les autres. Sa fin apparemment conforme à la morale n’empêche pas le film de porter la marque transgressive de Buñuel, qui joue du mélodrame avec une délectation morbide pour les ravages que le sexe dit faible peut exercer sur celui dit fort, dans un contexte machiste qui plus est…

  • DRAME DE LUIS BUÑUEL. AVEC ROSITA QUINTANA, FERNANDO SOLER, VICTOR MANUEL MENDOZA. 1951.
  • Ce dimanche 4 janvier à 00h20 sur France 3.

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