Critique

À la télé ce dimanche soir: Apocalypse: La Première Guerre mondiale (1 et 2)

Apocalypse: La Première Guerre mondiale (1 et 2) © DR
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

14-18, le récit ultime. Un remarquable cours d’Histoire animé, vif, terrible à la fois et passionnant à tous les instants. A ne manquer sous aucun prétexte, comme dit la formule consacrée.

A première vue, programmer un documentaire sur la Première Guerre mondiale en prime time, sur La Une, un dimanche, pourrait avoir des airs d’auto-croche-pied audimétrique. Année commémorative ou pas… Sauf qu’en confiant les clés de sa soirée à Daniel Costelle et Isabelle Clarke, Reyers s’offre un véritable polar historique plus vibrant que n’importe quelle production fictionnelle. L’effet de surprise n’y est plus, soyons honnêtes: avec Apocalypse: La Deuxième Guerre mondiale et Apocalypse: Hitler, le duo Costelle-Clarke avait jeté un fantastique pavé dans la mare des documentaires historiques. Dits par Mathieu Kassovitz, leurs essais coloraient les archives dans tous les sens du terme. Compilées comme d’authentiques films à suspense, composées d’images rares mêlant grande et petite Histoire, lesdites archives prenaient vie comme jamais auparavant.

Autant dire qu’en pleine année de commémoration des 100 ans de la Guerre 14-18, leur film Apocalypse: La Première Guerre mondiale était attendu avec impatience. Et il ne déçoit pas une seconde. Les 500 heures d’images, forcément encore plus rares que pour 40-45, donnent naissance à un récit captivant. Il nous emmène à la genèse de la guerre, distribuant les rôles à des protagonistes dont on avait jusqu’ici entendu que les noms, vaguement, dans nos cours et livres d’Histoire. Les voilà qui revivent, avec leurs énormes moustaches, les empereurs, présidents et grandes personnalités des pays qui allaient bientôt s’entredéchirer. On reconnaît notre Albert 1er national, Guillaume II d’Allemagne, François-Joseph pour l’Autriche-Hongrie et son neveu François-Ferdinand, Raymond Poincaré et Jean Jaurès en France, le roi George V et le ministre Winston Churchill en Grande-Bretagne ou encore le tsar Nicolas II et son conseiller Raspoutine en Russie… La plupart des rois et empereurs d’Europe sont alors liés génétiquement, souvent descendants de la reine anglaise Victoria, ce qui donne au conflit des relents fratricides assez surréalistes.

Dans cette série de cinq documentaires, Daniel Costelle et Isabelle Clarke nous montrent surtout l’absurdité de la guerre, l’enlisement, les dizaines de millions de sacrifiés servant de chair à canon aux décideurs et la mort, qui rôde partout. Apocalypse: La Première Guerre mondiale est un remarquable cours d’Histoire animé, vif, terrible à la fois et passionnant à tous les instants. A ne manquer sous aucun prétexte, comme dit la formule consacrée.

  • DOCUMENTAIRE DE DANIEL COSTELLE ET ISABELLE CLARKE.
  • Ce dimanche 2 mars à 20h45 sur La Une.

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