Critique | Séries/Télé

Willow, une série entre nostalgie pop et modernité

3,0 / 5
© disney+
3,0 / 5

Titre - Willow

Genre - Fantasy

Réalisateur-trice - Jonathan Kasdan

Quand et où - Disney+

Année - 2022

Casting - Warwick Davis, Erin Kellyman, Ellie Bamber

Nicolas Bogaerts Journaliste

Le reboot de Willow se prend un peu les pieds dans l’héritage du film culte. La série dégage tout de même une nostalgie pop pas déplaisante.

En 1988, Ron Howard projetait sur grand écran un scénario que George Lucas rechignait à sortir de son tiroir. Timidement reçu à sa sortie malgré une promo démentielle, Willow est devenu un film culte et intergénérationnel. Un nain aspirant magicien, Willow, doit préserver un bébé, Elora, des griffes de la reine-sorcière Bavmorda -une sombre histoire de prophétie. Il est entouré d’une confrérie bigarrée composée d’un mercenaire peu fiable, Madmartigan (Val Kilmer), et des Brownies, lutins des bois aussi facétieux que grossiers. Riche en action et rebondissements merveilleux leur périple voit la fille de la Reine, Sorsha, rejoindre le clan du Bien et succomber au charme de Madmartigan, avec qui elle adoptera l’enfant, permettant à Willow de rentrer chez lui. Et au reboot de trouver son angle d’attaque.

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Sorsha vit avec ses enfants jumeaux, Kit et Airk, alors que Madmartigan s’est fait la malle. Quand les forces du Mal reviennent chercher des noises à la famille, menaçant de nouveau l’équilibre du monde, Kit et Airk se retrouvent contraints de former à leur tour une confrérie: entourés de Boorman, un guerrier brigand, Gaymon, un prince prétendant pleutre, Jade, l’amie d’enfance de Kit experte en combat rapproché, et Dove, la cuisinière maîtresse de Airk, ils partent retrouver Willow, devenu un puissant magicien. La série parvient à être passionnante quand elle se défait de sa loyauté au matériau original. Willow devient alors, l’espace de quelques instants, un formidable récit d’action fantasy parsemé de quêtes existentielles résonant avec le temps présent, d’humour, de doute et de dérision.

Une réalisation somptueuse

La performance des actrices et acteurs -Amar Chadha-Patel, surtout, dans le rôle de Boorman- est cruciale. Mais le saucissonnage de ses actions qui repousse indéfectiblement le dénouement des intrigues au money time de chaque épisode éclipse les thèmes essentiels: le don, le savoir, la fluidité des genres et la malédiction que cela représente pour une certaine forme de pouvoir. La réalisation, souvent somptueuse et savoureuse dans ses effets comiques et nostalgiques, parvient à combler les cassures d’un scénario qui manque de fluidité, aux transitions hasardeuse. Certains gags piqués à quelques films de l’ère VHS (Young Guns II, Mad Max II et III, Indiana Jones, Robin des Bois, prince des voleurs) sont probablement trop anecdotiques pour passer pour des hommages. La présence de Christian Slater et l’ombre de Val Kilmer donnent, elles, quelques frissons. Pétri du syndrome de l’imposteur, Warwick Davis ravive quant à lui le souvenir du touchant magicien.

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