[En télé ce soir] The Woman in the Wall, écho au scandale des Magdalene Sisters
Titre - The Woman in the Wall
Genre - Thriller
Réalisateur-trice - Minisérie créée par Joe Murtagh
Quand et où - Vendredi 7 juin à 20h30 sur Be Séries
Casting - Avec Ruth Wilson, Daryl McCormack, Simon Delaney.
Nouveau récit cathartique dérivé du scandale des Madgalene Sisters, The Woman in the Wall repose sur la performance drôle, déroutante et intense de Ruth Wilson.
L’horrible système répressif et d’exploitation tapi derrière les murs des couvents des Magdalene Sisters, en Irlande, n’en finit pas de dérouler son chapelet de récits cathartiques. The Woman in the Wall, minisérie brillamment écrite et jouée, ne déroge pas à la règle et étend même son propos jusqu’à des hauteurs rares de nuance et de réflexion. Ruth Wilson (The Affair) est Lorna Brady, considérée par beaucoup comme la folle du village de Kilkinure. Alors qu’elle avait à peine 15 ans, jeune fille mère, elle fut damnée aux yeux de sa famille en même tant que son bébé était enlevé par les sœurs susnommées. Un trauma qui l’a rendue acerbe, désorientée et obsessionnelle, et a scarifié ses nuits de crises de somnambulisme qui la précipitent dans des situations toujours plus borderline.
Jusqu’au jour où, après s’être violemment cogné la tête au pub local, elle se réveille chez elle à côté d’un cadavre de femme. La mise en scène est évidente. D’autant qu’au même moment, le curé local vient à disparaître. Ces mystères criminels et l’enquête qu’ils déclenchent, menée par le détective Akande (Daryl McCormack), entrent en résonance avec les secrets de Polichinelle du scandale des Magdalene Sisters, dénoncés par un groupe de militantes du coin avec qui Lorna fraie un peu à contre-cœur. Au-delà de la performance férocement drôle, déroutante et intense de Ruth Wilson, riche de visions, de colère et de pantomimes, la manière avec laquelle le scénariste Joe Murtagh fait résonner les intrigues et leurs personnages est particulièrement édifiante. The Woman in the Wall scrute avec dévotion sa matière sombre, en façonne les rebondissements à la manière d’un thriller gothique frappé par des bourrasques d’humour bien salé.
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