Critique | Séries/Télé

Rivals sur Disney+, une débauche de glam-trash des années 80 complètement addictive

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Rivals s'affiche comme LA nouvelle série à suivre. © 2023 Disney. All Rights Reserved.
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Titre - Rivals

Genre - Comédie

Réalisateur-trice - Laura Wade et Dominic Treadwell-Collins

Quand et où - Disney+

Casting - David Tennant, Aidan Turner, Alex Hassell

Adapté d’un best-seller 80’s de l’Anglaise Jilly Cooper, Rivals joue la carte du divertissement pur. Et ça marche!

Le romantico-kitsch à la Barbara Cartland, mais bourré de scènes de sexe, et cette fois pas seulement sous-entendues? Les anglophones appellent cela du « bonkbuster« . C’est ainsi qu’ils parlent des best-sellers de Jilly Cooper, autrice anglaise à succès. Adapté d’un livre de cette dernière, Rivals débute forcément avec un éphèbe chevauchant une élégante demoiselle dans les étroites toilettes du Concorde -doit-on préciser qu’ils atteindront le septième ciel au moment exact où l’ex-fleuron de l’aviation civile française dépassera le mur du son?

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« C’est l’âge d’or de la télévision! », serine Lord Tony Baddingham (l’ex-Doctor Who David Tennant), impitoyable propriétaire de la chaîne de télévision privée Corinium, dans son plaidoyer pour débaucher Declan O’Hara (Aidan Turner), présentateur irlandais zélé qui se morfond au sein de la rigide BBC. Declan va accepter, et quitter Londres avec femme et enfants pour un singulier logement de fonction: une charmante villa dans la région des Cotswolds. Parmi ces « Turnip Toffs » (autre anglicisme pour briller en soirée désignant cette fois ces groupes de nantis campagnards, tous voisins, et prompts à festoyer ensemble), ils feront notamment connaissance avec l’ennemi juré de Tony: l’impétueux Rupert Campbell-Black (Alex Hassell), ex-champion olympique d’équitation et Casanova réputé, récemment lancé en politique.

Incroyablement addictif

Il faut souligner l’ambiance 80’s parfaitement respectée, et le mélange de glamour et de trash débordant jusque sur les couvertures des livres de Jilly Cooper se retrouve dans le générique de la série -en ses dernières secondes, on ne saurait dire avec certitude si c’est bien du champagne, comme on nous le fait penser, ou une giclée de sperme, qui finit par asperger les lettres du titre… Trash, oui, mais totalement assumé: « Allez, maman ! Dis-nous, si tu devais faire l’amour avec l’un d’eux, lequel tu choisirais? Jésus, Juda, ou Ponce Pilate?! », peut-on entendre, tout comme le nom désormais maudit de Jimmy Savile. Dans les locaux de Corinium, la promotion canapé est la norme et, potentiellement, tous les personnages semblent susceptibles d’avoir une relation sexuelle l’un avec l’autre. Plus contemporain, Rivals s’aventure aussi, sans fausse note, sur le terrain glissant des violences faites aux femmes.

À l’image de l’épisode où le nouveau présentateur-star Declan O’Hara reçoit Rupert Campbell-Black, haletant et filmé comme un combat de boxe, Rivals est aussi brillamment mis en scène. Le tout servi par la crème de la crème des acteurs et des actrices des îles britanniques, semblant se délecter autant que nous à les regarder s’ébattre ou s’entre-dévorer -ici, plus que l’intrigue, aussi bonne soit-elle, l’objectif est le plaisir avant tout. Alors, de nouvelles émissions en fêtes grandiloquentes, de trahisons en tromperies, on ne peut pas lutter: le show est incroyablement addictif. En parvenant à dépasser le statut de « plaisir coupable » acquis par les livres de Jilly Cooper dans les pays anglophones, Rivals s’affiche comme LA nouvelle série à suivre. Sacrés Britons!

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