Critique | Séries

Que vaut I Love LA, la série de l’humoriste Rachel Sennott qui débarque sur HBO Max

Dans I Love LA, Maia (Rachel Sennott) tente tant bien que mal de gérer sa vie professionnelle et sentimentale.
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Que vaut I Love LA, la série de l’humoriste Rachel Sennott qui débarque sur HBO Max

Rachel Sennott poursuit sa parodie des filles superficielles de Los Angeles dans la série I Love LA.

I Love LA

Disponible sur HBO MAX

Une série de Rachel Sennott. Avec Rachel Sennott, Odessa A’Zion, Jordan Firstman. 8 épisodes de 30 minutes.

La cote de Focus: 3/5

Actrice, humoriste et scénariste américaine originaire du Connecticut, Rachel Sennott a entamé sa carrière dans le stand-up  (la légende veut qu’elle soit montée sur scène la première fois alors qu’elle participait à un rendez-vous galant) et les web-séries de la chaîne Comedy Central avant de se faire remarquer dans le Shiva Baby d’Emma Seligman, comédie grinçante racontant les déboires d’une jeune femme juive bisexuelle et extension d’un court métrage réalisé en 2018 comme projet de fin d’études. La tout juste trentenaire nommée parmi les six meilleures comédiennes de la scène alternative par le magasine Time Out en 2019 a gagné en popularité avec des vidéos comiques postées sur sa chaîne YouTube et sur Instagram. Notamment un sketch où elle parodiait les filles superficielles de Los Angeles. Après avoir développé la minisérie Ayo et Rachel sont célibataires avec sa pote d’unif Ayo Edebiri, Sennott entre autres à l’affiche de Bottoms et Sam fait plus rire débarque aujourd’hui avec I Love LA. Une série qu’elle a créée, réalisée, produite et dans laquelle elle tient même le rôle principal.

Plutôt du genre bavarde et survoltée, I Love LA raconte les aventures d’une bande de potes dans la Cité des Anges, des feux de forêt et des faux seins. Alors qu’elle essaie désespérément et pathétiquement de choper une promotion, Maia retrouve une vieille amie accaparante devenue une influenceuse à succès. Elles vont tenter de gérer ensemble et tant bien que mal leur vie professionnelle et sentimentale.

La jeune femme apparue dans The Idol aux côtés de Lily-Rose Depp et The Weeknd ainsi que dans le clip du 360 de Charlie XCX s’est plutôt bien entourée puisqu’elle a entre autres embauché True Whitaker, la fille de Forest, Josh Hutcherson célèbre pour son rôle de Peeta Mellark dans Hunger Games, Odessa A’Zion, la petite fille du producteur Don Segall, et Jordan Firstman, héros de Rotting in the Sun et figure connue du combat pour les droits LGBTQ+. Leighton Meester (alias Blair dans Gossip Girl), Moses Ingram (Le Jeu de la dame) et Elijah Wood (Le Seigneur des anneaux) passent en tant qu’invités pimper la distribution. Une espèce de croisement décapant entre Girls et Sex and the City

L’autre série qui fait l’actu

The Last Frontier

Disponible sur Apple TV+

Une série de Jon Bokenkamp et Richard D’Ovidio. Avec Jason Clarke, Dominic Cooper, Haley Bennett. 10 épisodes d’une heure.

La cote de Focus: 3/5

Se lancer dans une série n’est pas chose aisée pour un téléspectateur de nos jours étant donné la prolifération des productions et le côté chronophage de l’aventure. D’où la nécessité, tel James Bond, d’en jeter plein la vue ou du moins de captiver dès sa scène d’ouverture. Gros comme une maison, le crash aérien qui sert de coup d’envoi à The Last Frontier ne fait pas dans la demi-mesure et pourrait en laisser quelques-un(e)s sur le carreau. Ce serait dommage. L’ensemble n’est pas du même tonneau. The Last Frontier raconte l’histoire d’un avion pas comme les autres qui s’écrase en Alaska. Un avion rempli de prisonniers qui va libérer 18 détenus plus ou moins violents dans la nature dont un traitre surentraîné de la CIA incarné par Dominic Cooper.

Créée par Jon Bokenkamp (The Blacklist) et Richard D’Ovidio, qui avaient à la base imaginé planter leur engin sur l’île de Manhattan le jour de la Fête du travail, The Last Frontier doit beaucoup à son décor et aux larges espaces immaculés du grand nord. Campé par Jason Clarke (qui avait traqué Oussama Ben Laden, rien que ça, dans Zero Dark Thirty), le marshall Frank Remnik se lance dans une chasse à  l’homme qui va impliquer toute sa famille et bousculer une communauté qui a davantage l’habitude des caribous et des ours que des ennemis d’Etat…

Plantée dans la neige et le brouillard, The Last Frontier vole quelque part entre Con Air et Le Fugitif. Blue Skies de Willie Nelson, Wind of Change des Scorpions… Chacun de ses épisodes a, pour l’anecdote, le titre d’une chanson qui y est jouée.

J.B.

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