La Une diffuse à partir de ce jeudi un polar teinté de déclin industriel et de lutte des classes dans lequel aurait dû jouer Emilie Dequenne.
Arcanesde Michèle Jacob et Benjamin Dessy
Polar avec Jasmina Douieb, Michelangelo Marchese, Lara Hubinont. 6 épisodes de 52 minutes. Dès ce 11 septembre à 20h30 sur La Une, déjà disponible en intégralité sur Auvio.
La cote de Focus: 2/5
Emblématique du déclin industriel wallon, la petite ville (fictive) de Gravines a été gravement touchée par la crise économique. Les ouvriers et les syndicats tiennent pour responsable Clémence Rosier, la directrice et héritière de l’usine sidérurgique MTLK, jouée par Jasmina Douieb (Emilie Dequenne devait l’incarner mais l’annonce de son cancer avant le début du tournage a contrecarré le casting). Quelques années après le décès jamais élucidé de son fils alors âgé de 12 ans, dont le corps a été retrouvé dans le canal, c’est la meilleure amie du garçonnet qui disparaît. Persuadée que les deux événements sont intimement liés, Clémence décide de s’introduire dans la péniche d’Antonio D’Ambrosio (Michelangelo Marchese), qu’elle continue de suspecter d’avoir tué son gamin et y trouve un mystérieux journal. Cette découverte va la lancer dans un dangereux jeu de piste autour de dessins réalisés par sa progéniture, fan d’heroic fantasy.
Dévoilée en juin au Brussels International Film Festival (Briff) et bientôt (du 16 au 21 septembre) en compétition au Festival de la fiction de La Rochelle, Arcanes est une minisérie en six épisodes inspirée de l’histoire ouvrière wallonne. Fils et petit-fils de gros actionnaires des Forges de Clabecq à Tubize, son coauteur Benjamin Dessy était enfant quand l’usine a fermé ses portes en 1997. Lorsque la RTBF a lancé un appel à projets pour un murder mystery, il s’est dit que ce passé social et industriel offrait un terreau parfait pour pareil récit. Après La Trêve (dans lequel avaient déjà joué Jasmina Douieb et Lara Hubinont), Unité 42, Pandore ou encore Des gens bien, Arcanes, réalisée et coscénarisée par Michèle Jacob (Les Enfants perdus), vient renforcer l’offre des séries belges francophones mais peu crédible dans ses situations et trop inégale dans son interprétation, est loin d’égaler la qualité d’un Ennemi public, malgré ses louables intentions. Dispensable.
Lire aussi | Plus belge la vie : nos séries ont la cote