Titre - How to Die Alone
Genre - Comédie
Réalisateur-trice - Natasha Rothwell et Vera Santamaria
Quand et où - Disney+
Casting - Natasha Rothwell, Conrad Nicamora, Jocko Sims
Avec How to Die Alone, la comédienne Natasha Rothwell nous propose, avec beaucoup d’humour et de finesse, une série sur l’acceptation de soi et la volonté de trouver sa voie.
On avait déjà aperçu Natasha Rothwell ici ou là sur les écrans sans pour autant être capable de la nommer: dans Wonka, par exemple, ou dans de fameuses séries comme The White Lotus ou Insecure. « Insecure« , voilà qui colle parfaitement au nouveau personnage qu’elle incarne dans cette série dont elle est aussi la créatrice: Mel, 35 ans, employée de l’immense aéroport JFK à New York, est complexée et névrosée. Le jour de son anniversaire, elle frôle la mort suite à la chute d’une armoire Ümlaüt (une compagnie fictive grossièrement équivalente d’Ikea) qu’elle venait de monter elle-même. À l’hôpital, sa voisine de chambre, certes plutôt âgée, meurt soudainement, juste après lui avoir conseillé de vivre sa vie à fond. Mel va squatter la maison de la défunte (ainsi que sa carte de crédit…). Un bon départ pour enfin chambouler son existence !
On sent bien l’entrain mis dans le show avec ses personnages hystériquement américains et ses images parfois soudainement syncopées, garantissant un rendu clipesque surprenant… C’est beau, mais assez vain et gratuit. Il faut pourtant attendre le troisième épisode pour que les choses deviennent plus intéressantes: quelques flash-back bien ficelés sur le passé de Mel (dans ses jobs précédents, lorsqu’elle était encore avec son ex, aujourd’hui sur le point de se marier…) remettent un peu de clarté dans le présent mouvementé de la vie désespérée de Mel.
Mais, un peu comme chez le boucher (qui « met tout, parce qu’il y a du rab« ), Natasha Rothwell a bourré ses épisodes de nombreuses bonnes idées (les siennes comme celles des autres). Alors on a même droit aux témoignages de passants en début d’épisode, un peu comme ces anonymes qui devisent de leur propre couple dans Quand Harry rencontre Sally.
How to die alone se veut moderne –et elle l’est, par son esthétique, mais aussi son ton, souvent provocateur–, mais peine à toucher le spectateur. De ce qu’on a pu voir (on n’a eu accès qu’à six épisodes sur les huit composant cette saison 1), la série semble sans cesse crier « Regardez-moi!« , au détriment de l’émotion -même si seule semble compter ici la destinée amoureuse de Mel. On retiendra malgré tout l’énergie et la solidarité qui transpire au sein de l’aéroport, et surtout Mel, une héroïne culottée.
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