Beckham: un éclairage passionnant sur le parcours de la star

“Je n’étais pas très bon à l’école. Je n’étais pas très intelligent, croyez-le ou non. Méga-surprise…” Est-ce parce qu’on la doit à un Américain qui n’y connaît rien en foot (il parle à un moment de “soccer ball”, avant de se reprendre) que la docu-série Beckham dégage cette rafraîchissante sincérité, si rarement présente dans ce genre de produit habituellement sans saveur? Comme le rappelle un journaliste intervenant: “On est dans un documentaire chantant les louanges du grand David Beckham”. Alors, certes, pas un mot sur son statut d’ambassadeur de la Coupe du monde au Qatar, et tout juste nous montre-t-on un David maniaque et un tantinet vieux-jeu.

Mais outre ce passage mémorable où David corrige Victoria au sujet de son enfance prétendument modeste, l’inculte réalisateur-producteur en question, Fisher Stevens (le fidèle Hugo dans Succession), apporte un nouvel éclairage passionnant sur le parcours du touchant David. Mieux, on y saisit les aléas d’une carrière de footballeur de haut niveau, l’emprise de son entraîneur Sir Alex Ferguson (“l’autre” père du Spice Boy) et la “famille” qu’il a créée à Manchester United. Sans oublier le statut de star globale de Beckham, “symbole de la post-modernité” (dixit Florentino Pérez, président du Real Madrid). Il ne l’égratigne donc que très peu, mais n’oublie presque aucun trauma du champion: son adultère supposé, la Coupe du monde 1998 et son très sévère carton rouge (il sera conspué dans tout le Royaume, avant de devenir un héros national à la faveur d’un énième sublime coup franc), etc. L’occasion d’interviewer quelques guests réjouissants: deux vilains paparazzis, Ronaldo (le Brésilien), l’infâme Simeone ou, ô joie, Cantona. Même Peter Hook de New Order fait une apparition. Et, oui, heureusement, on y voit aussi du foot. C’est bien la moindre des choses pour une docu-série sur le plus beau pied droit de l’Histoire de ce sport.