Critique | Séries

B.R.I. : plongée palpitante au coeur d’une unité de la Brigade de recherche et d’intervention

3,5 / 5
© Caroline Dubois/Cheyenne Federation/Canal+
3,5 / 5

Titre - B.R.I.

Réalisateur-trice - Série créée par Jérémie Guez

Quand et où - Samedi 20.30 sur Be Series

Casting - Avec Sofian Khammes, Bruno Todeschini, Emmanuelle Devos.

Nicolas Bogaerts Journaliste

Plongeant au cœur d’une unité de la Brigade de recherche et d’intervention (B.R.I.), héritière de la lutte antigang, Jérémie Guez (Sons of Philadelphia) en documente le quotidien avec réalisme, délaissant le spectaculaire au profit d’un étude patiente de caractères. Dans un prologue court et frappant pour les mémoires, Patrick (Bruno Todeschini), chef de groupe, s’apprête à lancer l’intervention au cœur de la tuerie du Bataclan. Saïd (Sofian Khammes), passé par les opérations spéciales en Syrie, le met en garde sur les intentions réelles des terroristes.

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La série fait alors un bond sept ans plus tard, alors que Saïd a pris la succession de Patrick, mais cette scène initiale va continuer de hanter le récit à la manière d’un drame fondateur. La succession entre chefs est tendue et la commissaire Ferracci (Emmanuelle Devos), supérieure hiérarchique, a du mal à atténuer l’effet potentiellement ravageur des vieilles accointances de Patrick avec le milieu. Saïd imprime pourtant sa marque auprès d’une escouade de jeunes policiers où l’on distingue l’ombrageuse Vanessa (Ophélie Bau) et que rejoint bientôt Socrate (Théo Christine), transfuge singulier des stups. Dans un contexte sécuritaire bouillant, Guez se tient à l’écart des analyses politiques et préfère détailler les tâches souvent répétitives des agents (filatures, écoutes) et ce qui se passe entre (entraînements, musculation, liens familiaux). Il ausculte les corps et les silences des personnages, forgeant dans la banalité et la répétition une matière intrigante, autarcique, prête à exploser à tout moment.

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