Versace, les liens du sang: une histoire de famille épique

C’est une histoire de famille épique. Une success-story rythmée par les coups d’éclats et les drames. Un récit qui, comme l’épingle le journaliste de mode Tim Blanks, renvoie avec toutes ses intrigues aux Médicis et aux Borgia. Le nouveau documentaire d’Olivier Nicklaus raconte l’épopée Versace. Gianni, le génie, l’enfant terrible, mais aussi Santo, qui gère les finances, et Donatella, qui personnifie toutes les tragédies et tous les triomphes du clan. Une histoire digne d’un soap opera mâtiné de récit mythologique.

Les Liens du sang commence par retracer le destin du créateur révolutionnaire qui a fait tomber les barrières, contaminé par sa mère couturière. Alimenté par des historiens de la mode, des designers, des anciens mannequins (comme Carla Bruni), il revient ensuite sur les secrets de son succès. Les Versace ont très vite pensé et géré toute la création, la production, la communication et même la distribution de leur marque. Interviews et archives racontent le Gianni inventif et tyrannique, le couple fusionnel frère/sœur, l’utilisation pionnière des célébrités. Mais aussi l’assassinat et la difficile succession. Fashion victim?