Quatre rendez-vous télé à ne pas manquer cette semaine

© KAY SIERING
FocusVif.be Rédaction en ligne

Préparez votre plateau télé. Voici notre sélection de documentaires et de séries à retrouver cette semaine sur le petit écran.

La Californie!

Mardi 1er août à 20 h 50 sur Arte.

Documentaire en trois parties de Lukas Hoffmann et Thomas Rigler.

Elle a beau être en proie aux tremblements de terre et aux feux de forêt, la Californie continue de faire rêver. Terre promise, elle symbolise encore et toujours l’absence de convention et la liberté. “Dans le monde entier, le mot Californie évoque le mystère, commente John Densmore, le batteur des Doors. Ce documentaire en trois parties (Le Laboratoire de la planète, Révoltes et révolutions technologiques, De l’utopie à la réalité) raconte la folle et trépidante histoire d’un État qui davantage encore que les autres incarne le rêve américain. Rythmé par les acteurs James Brolin, Peter Coyote et Edward James Olmos (Blade Runner), un avocat en droit de l’environnement ou encore des pionniers de l’informatique, La Californie! passe de la conquête spatiale aux émeutes de Watts, du surf à Hollywood, du sport à la restauration rapide. Sans oublier les hippies et les hautes technologies. Portrait d’un État qui se réinvente sans cesse bien au-delà de ses frontières, en véritable creuset de cultures et d’idées. (J.B.)

No Sex

Mercredi 2 août à 22 h 40 sur Arte.

Documentaire de Didier Cros.

Pour nous la sexualité, c’est comme le jogging. C’est pas parce qu’on peut courir et parce qu’on se force à le faire qu’on aime ça. On a décidé qu’on n’aimait pas le sexe et qu’on n’en ferait pas.” “J’ai découvert dans l’abstinence que je ne meurs pas si je ne consomme pas.” “Si c’est finalement être dans une performance et oublier son propre plaisir, à quoi bon?” Dans la société hypersexualisée qui est la nôtre, guidée par le culte du corps et de la performance, l’abstinence demeure un tabou. Qui sont celles et ceux qui n’ont plus de rapports charnels? Qu’est-ce qui les a motivés à arrêter les frais? Comment s’accommodent-ils de leur situation? Didier Cros (La Gueule de l’emploi, La Disgrâce) est parti à la rencontre d’hommes et de femmes qui n’ont même pas envie de se toucher. Des gens qui viennent de région reculée (le Finistère sud) où la sexualité n’existait que pour les animaux. “Les chats, les chiens… Mais on n’en parlait jamais pour les humains.

© ZADIG PRODUCTION

Il y a une grande violence dans la façon dont la société traite les gens qui, par choix ou par… malédiction, n’ont pas de sexe dans leur vie”, remarque Chantal, 60 ans, qui a un jour décidé de tirer le rideau. “C’est ma recherche de l’amour qui a parasité mon voyage au pays du sexe”, avoue-t-elle. Son corps a marqué le refus. Homosexuel de 29 ans, Loïc a été accro à la came, au cul et aux mecs. Il est tombé dans la spirale du chemsex, qui associe les drogues chimiques et les rapports sexuels frénétiques. Jérémie et Coralie vivent ensemble, sont asexuels et se sont rencontrés sur Internet.

Face caméra, ces différents intervenants racontent le sexe et les corps qui dégoûtent après une expérience traumatisante, les rapports qu’ils ont acceptés en quête d’amour, la pression qu’on se met, et les pensées suicidaires auxquelles l’abstinence non souhaitée peut mener. On sent souvent dans leurs propos beaucoup de doutes, de douleur et de détresse. Un côté Bas les masques/Mireille Dumas, mais des témoignages éclairants. (J.B.)

The Righteous Gemstones (saison 3)

Jeudi 3 août à 20 h 30 sur Be 1.

Série de Danny McBride. Avec John Goodman, Danny McBride, Adam DeVine.

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Danny McBride pousse le business évangéliste de la famille Gemstone vers un nouveau palier d’idiotie assumée. Empoisonné par la richesse et le pouvoir, dépourvu de tout surmoi, le clan poursuit ses aventures sans jamais regarder en arrière ni même mesurer la portée destructrice de ses bouffonneries. Derrière les courses-poursuites en véhicules polluants et les giga sermons aux allures de meeting politique MAGA, cette comédie de genre ne fait pas l’économie d’une réflexion de fond, une observation crue de la masculinité toxique, d’un conservatisme moral et bigot au service de l’argent roi, du profit et de l’exploitation des plus faibles, de la foi délirante dans le salut technologique. Explorant les thèmes de la rivalité, de la transmission et des reproductions familiales, l’écriture est alerte et sans pitié, les personnages décomplexés et d’une épaisseur fascinante. Les gags s’enchaînent sans jamais lasser, portés par un casting haut en couleur et plus que jamais taillé pour l’outrance. (N.B.)

Les Hautes Herbes

Jeudi 3 août à 20 h 55 sur Arte.

Minisérie de Jérôme Bonnell. Avec Emmanuelle Devos, Louise Chevillotte, Antonin Chaussoy.

Troisième collaboration entre le réalisateur Jérôme Bonnell et l’actrice Emmanuelle Devos après J’attends quelqu’un (2007) et Le Temps de l’aventure (2013), cette minisérie au format triptyque explore les confusions du monde des adultes, ses tensions intimes et sociales et le regard qu’un enfant porte sur tout cela. Dans une bourgade rurale de Touraine noyée de verdure, de soleil et de silences, le petit Jules, 10 ans, a trouvé refuge auprès du couple formé par Lucille (Louise Chevillotte) et Glenn (Jonathan Couzinié) après le grave accident de sa mère. De son côté, Ève (Emmanuelle Devos) est troublée par la rencontre fortuite avec Mounir, saisonnier dont la présence dans cette région touchée par la fermeture de l’usine locale va cristalliser les colères. Elle seule semble s’inquiéter de sa soudaine disparition, pourtant révélatrice de brisures et de ressentiments aussi tenaces que tacites.

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L’écriture de Jérôme Bonnell explore les violences larvées du monde, en laissant apparaître les méandres de personnages mus par la frustration, la peur du déclassement, ou secoués par de tendres espoirs déçus, des tristesses indicibles. Par petites touches, la comédie dramatique devient un thriller social aux silences si épais qu’on pourrait les trancher au couteau. Le récit choral est aussi porté par la respiration d’une poésie enfantine effleurant des rivages initiatiques. Plantes grimpantes striant les murs, nids d’insectes ou fourmilières: partout où le petit Jules pose son regard d’enfant en contrechamp se dessinent les dangers ou les merveilles d’un monde au sens balbutiant. Prenant alors des airs de conte, la minisérie explore cette façon qu’a l’enfance de ressentir puissamment le monde sans pourtant parvenir à le comprendre. De ce double regard émerge un récit troublant, touchant et délicat, porté par des actrices et des acteurs qui confèrent une agréable profondeur et beaucoup de subtilité à leurs personnages, y compris dans des intrigues secondaires qui n’ont jamais rien d’anodin. (N.B.)

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