Ozark (saison 4, partie 2)

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Nicolas Bogaerts Journaliste

À chaque saison, Ozark ne s’est pas contenté de trouver sa place dans le monde des séries de trafic ( Breaking Bad, Narcos), mais a déployé aussi son identité propre: personnages retors, sincérité brutale, violence clinique, arches féroces et personnages dessinés à la faveur d’un casting impressionnant. Et d’une réalisation qui passe les couleurs au même papier buvard que les remords de Marty et Wendy Byrde, en route plus que jamais vers l’impensable. Leur situation, née d’une nécessaire fuite en avant consolidée au bout de retournements coupe-souffle, menace à nouveau de se détériorer. La soif de vengeance de Ruth, leur ex-associée, et les plans de Javi, envoyé ultraviolent du cartel, menacent d’entrer en collision et de révéler de nouveaux ennemis. Boucler une série n’est jamais facile. Les intrigues ouvertes par Ozark sont nombreuses et méritent chacune une digne fin. L’objectif est atteint. La destinée des époux Byrde, de couple middle class rangé à trafiquants, prédateurs malgré eux, exécutants sans scrupules pour sauver leur peau en bradant leur âme, est de celles qui marquent. Mais au final, il revient à Wendy, à qui Laura Linney offre une performance cinq étoiles, de porter sa trajectoire vers les territoires les plus sombres et époustouflants.

Une série créée par Bill Dubuque et Mark Williams. Avec Jason Bateman, Laura Linney, Julia Garner. Disponible sur Netflix.

8

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