On vous conseille deux documentaires en télé ce samedi

Le documentaire The Celluloid Closet revient sur la représentation de l’homosexualité dans le cinéma hollywoodien. © Telling Pictures/MK2
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

En télé ce samedi, Focus vous conseille deux documentaires. L’un sur la représentation de l’homosexualité dans le cinéma hollywoodien et l’autre revient sur l’histoire des J.O. de Paris de 1924.

The Celluloid Closet ****(*)

Samedi 22 juin à 21h sur France 4.

Documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman.

En cent ans de cinéma, quand l’homosexualité a été portée à l’écran, ça a souvent été pour faire rire, susciter la pitié ou effrayer. Personne n’a cependant échappé à son influence. Hollywood a appris aux hétéros que penser des homos, et aux homos que penser d’eux-mêmes. The Celluloid Closet questionne l’homosexualité dans le 7e art et révèle les subterfuges auxquels réalisateurs, scénaristes et comédiens ont eu recours pour déjouer les pièges de la censure et des mœurs, pour parler de l’attirance sexuelle et amoureuse entre gens d’un même sexe ou d’un même genre. Sorti en 1995 et auréolé d’un Ours d’or du meilleur documentaire à la Berlinale de 1996, le film de Rob Epstein et Jeffrey Friedman est tiré d’un essai du même nom. Historien du cinéma, critique et auteur, Vito Russo (1946-1990) était un activiste pour les droits LGBT et avait cofondé la Gay and Lesbian Alliance Against Defamation, une organisation qui dénonçait les attaques contre les personnes LGBT dans les médias, se battant notamment contre le New York Post qui attisait la haine et la peur en pleine épidémie de sida.

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Extraits de films en pagaille (montés avec intelligence et humour), interviews à foison… The Celluloid Closet pointe des références cinématographiques célèbres à l’homosexualité mais aussi d’autres que personne n’avait vues ou voulues voir. Des clins d’œil, des allusions, des sous-entendus disséminés dans tous les genres. Des péplums aux westerns en passant par Gilda et La Fureur de vivre. Tandis que Tom Hanks évoque les autostoppeurs de Vanishing Point et décode pourquoi il a marqué le grand public avec Philadelphia, Tony Curtis, Susan Sarandon, Armistead Maupin, Whoopi Goldberg, Gore Vidal, Shirley MacLaine ou encore John Schlesinger décryptent l’image de la tapette, évoquent le premier héros gay ou le passage de la victime au tortionnaire… Passionnant.

1924, le Paris des Jeux olympiques ****

Samedi 22 juin à 20h30 sur La Trois.

Documentaire de Marie-Laurence Rincé.

© Chris Baker / Chapter One Pictures / One Shoe Films

Ils sont considérés par certains comme les premiers vrais Jeux modernes de l’Histoire. Il y a 100 ans, Paris accueillit déjà les J.O. Et ce fut la première olympiade si abondamment filmée. Après la Première Guerre mondiale, le sport cesse de ne concerner que l’élite. Tout le pays s’est mis au football et au vélo. Certains athlètes ne sont pas revenus des tranchées, mais les plus grands sportifs de l’époque ont répondu présents. Notamment Johnny Weissmuller, futur Tarzan au cinéma, qui a dû se faire passer pour son frère pour pouvoir participer. Premier village olympique (très sommaire et pas top confort il faut l’avouer), retransmission en direct à la radio des épreuves… Les J.O. entrent dans une nouvelle ère.

Marie-­Laurence Rincé revient sur l’événement avec un documentaire au charme incroyablement désuet et en même temps tellement contemporain. À l’époque, on parle déjà de financement, de transport, d’équipement, de prix des places. La ville de Paris connaît une grave crise du logement. Les locataires se font expulser et les tarifs augmentent. Les tennismen se plaignent même déjà du comportement des spectateurs. Il faut dire qu’ils montent sur le court pour prendre des photos. Le Paris des Jeux olympiques raconte l’épreuve de cross-country que la moitié des concurrents ont dû abandonner, fauchés par la chaleur (ça a d’ailleurs signé la fin de la discipline aux J.O.). Les comptes-rendus dans la presse, racistes et misogynes, qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. Ou encore l’histoire qui a inspiré Les ­Chariots de feu. Hautement ­recommandable.

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