Critique | Séries/Télé

« Le Renard: Prince des voleurs », un cocktail d’humour et d’action pour revisiter Dickens

3,5 / 5
© Disney+
3,5 / 5

Titre - Le Renard: Prince des voleurs (The Artful Dodger)

Genre - Comédie dramatique

Réalisateur-trice - Créé par James McNamara, David Maher et David Taylor

Quand et où - Disponible sur Disney+

Casting - Avec Thomas Brodie-Sangster, David Thewlis, Maia Mitchell.

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Dérivée d’Oliver Twist, cette série mêle humour, action et romance pour un divertissement vif et plaisant dans l’Australie des années 1850.

L’été dernier, De grandes espérances, minisérie britannique adaptée par Steven Knight, le créateur de Peaky Blinders, du classique de Charles Dickens atterrissait sur Disney+. C’est cette fois au tour d’Oliver Twist d’être revisité en série mais sous la forme d’une suite qui tient aussi du spin-off puisque celle-ci se concentre sur le personnage culte du Renard. Jack Dawkins, alias Le Renard (ou The Artful Dodger pour la version originale), est le jeune pickpocket à la tête d’un gang d’enfants criminels qui prit un temps Oliver Twist sous son aile quand celui-ci arriva à Londres dans le célèbre roman de Dickens.

Le Renard: Prince des voleurs situe son action une quinzaine d’années après ces événements dans la colonie de Port Victory, en Australie. Nous sommes au cœur des années 1850, donc, et Jack Dawkins (Thomas Brodie-Sangster), rusé gaillard plein de ressources, a troqué son activité de pickpocket pour celle de chirurgien respecté après un détour agité par la Royal Navy. Mais une lourde dette de jeu et l’arrivée inopinée d’une vieille connaissance, son ancien maître le scélérat Fagin (David Thewlis), vont le faire replonger dangereusement dans le crime et les embrouilles sous le regard mi-amusé mi-courroucé de Lady Belle Fox (Maia Mitchell), la fille brillante et déterminée du gouverneur, qui rêve de devenir la première femme chirurgienne de la colonie…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Énergie contagieuse

Révélé enfant dans Love Actually et Nanny McPhee avant de confirmer dans la série Game of Thrones et la franchise Maze Runner, l’Anglais Thomas Brodie-Sangster apporte ce qu’il faut de piquant et de vivacité à cette série faisant de l’insolente flamboyance de son personnage l’un de ses atouts majeurs. Dialoguée avec esprit et sens du romanesque, Le Renard: Prince des voleurs aligne les situations ludiques, à l’humour noir parfois sanglant, sur fond d’aventures qui ont du charme et du souffle. Le tout, sur un ton résolument moderne, aux accents féministes prononcés, et généreusement arrosé de gros rock australien (Wolfmother, Jet…).

Multipliant les clins d’œil au roman de Dickens tout en posant d’emblée son propre univers, cet ensemble de huit épisodes à l’énergie contagieuse évoque souvent un mix improbable et pourtant réussi entre Black Sails, l’électrisante série de pirates dérivée de L’Île au trésor de Stevenson, et The Knick, la fiction clinique réalisée par Steven Soderbergh qui s’intéressait aux passionnants balbutiements de la médecine moderne. Une efficace réussite, à l’indéniable potentiel populaire.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content