Critique | Séries/Télé

La série de la semaine: Physical (saison 2), des airs de revanche sur le destin

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© apple tv+
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Titre - Physical (saison 2)

Genre - Comédie vintage

Réalisateur-trice - Annie Weisman

Quand et où - Disponible sur Apple TV+

Casting - Avec Rose Byrne, Rory Scovel, Geoffrey Arend

Nicolas Bogaerts Journaliste

Cette nouvelle saison exploite à fond la marge de progression que lui laissait la précédente, en demi-teinte, et entre dans le plein potentiel de son sujet: les injonctions à la perfection corporelle, à la réussite, dans un contexte d’explosion de l’aérobic dans les années 1980. Nous retrouvons Sheila Rubin alors qu’elle semble goûter les fruits d’une autonomie qui l’arrache progressivement à ses angoisses et désordres alimentaires. Elle travaille l’image de sa marque, de son business d’aérobic, écumant les centres commerciaux le jour et les cocktails la nuit, pour soigner sa clientèle et son nouveau cercle de relations.

Autour de Sheila, à qui Rose Byrne offre une splendide performance, les personnages secondaires contribuent tout autant à la réussite de l’ensemble: Bunny, à qui Rose a piqué l’idée des vidéos à commercialiser ; John Breem, son flirt ; et son coach Vinnie Green. Dans le fond, tous sont aussi déglingués qu’elle. Mais voilà, Rose est atteinte du syndrome du sauveur et ferait tout pour son nouvel entourage, pourvu que ça la détourne de ses propres troubles et difficultés. Forcément, quand le corps est le cœur de votre activité, à un moment, ça pète. Et bien évidemment, au pire des moments. Ce qui ouvre en cours de saison une réflexion sur les multiples formes de la douleur, son lien avec la performance, et les manières différentes de surmonter l’une et l’autre.

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Colorée mais non dépourvue de zones d’ombre, la saison est resserrée en quelques intrigues bien ficelées, avançant sur un fil ténu entre sarcasme, comédie et empowerment. A l’image de son usage particulièrement bien vu du commentaire en voix off de Sheila, manière de briser le quatrième mur qui s’éteint progressivement à mesure qu’elle commence à soigner ses plaies les plus archaïques, Physical a des airs de revanche sur le destin.

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