Titre - Peter Lorre, derrière le masque du maudit
Genre - Documentaire
Réalisateur-trice - Evelyn Schels
Quand et où - Lundi 10 juin à 00 h 45 sur Arte
Dans le documentaire Peter Lorre, derrière le masque du maudit, Arte revient sur la carrière de l’acteur austro-hongrois devenu à tout jamais M le Maudit.
Il est certains rôles qui collent à la peau. Qui dictent une carrière. L’un des premiers films parlants de l’Histoire du cinéma a rendu Peter Lorre (1904-1964) mondialement célèbre. Lorre est l’ignoble tueur d’enfants dans M le Maudit de Fritz Lang. Cet homme au visage poupon qui semble totalement incapable de commettre un meurtre. Caractérisé par l’insondable solitude de ses personnages, le natif d’Autriche-Hongrie a joué le méchant dans plus de 80 films. Le documentaire d’Evelyn Schels raconte un homme rongé par ses angoisses, en proie à une grande agitation intérieure, qu’il essayait de calmer avec son art du jeu et quelques autres moyens (il était dépendant à la morphine à partir de ses 22 ans). Fils d’un cadre dans une entreprise textile, Peter Lorre se retrouve orphelin de mère dès l’âge de 4 ans. « Sa mort, dit-il, m’a appris ce qu’était la tristesse. » Après avoir réalisé ses premier pas de théâtre à Vienne et s’être fait embaucher à Berlin par Bertolt Brecht, il tape dans l’œil de Fritz Lang. « Je connaissais un grand succès sur scène et je ne voulais pas jouer dans un film. Avec un visage comme le mien, comment s’attendre à une carrière sur grand écran?«
Des images d’archives, Volker Schlöndorff, Christian Petzold, un historien du cinéma ou encore son biographe brossent le portrait d’un comédien juif qui comptait pour fan Adolf Hitler (il ne connaissait pas ses origines) et que Hitchcock a embauché alors qu’il ne parlait pas anglais. Un comédien ambivalent et hors du commun. Convivial, un peu moqueur et nostalgique. Incapable d’être heureux. Un maître de la nuance psychologique. « Il a une telle conscience de la futilité des choses qu’il peut en rire. » Ils racontent aussi son américanisation, Hollywood, sa complicité avec Bogart. Le Faucon maltais, Casablanca et sa descente aux enfers. Damned…
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