Critique | Séries/Télé

Dune: Prophecy, la nouvelle série HBO sur les origines de la saga et du pouvoir de la secte Bene Gesserit

3,5 / 5
Dune: Prophecy commence 10 000 ans avant les événements relatés par Frank Herbert.
3,5 / 5

Titre - Dune: Prophecy

Genre - Science-fiction

Réalisateur-trice - Alison Schapker

Quand et où - HBO Max

Casting - Emily Watson, Olivia Williams, Travis Fimmel

Nicolas Bogaerts Journaliste

Conçu comme un préquel à la trilogie de Denis Villeneuve, la série Dune: Prophecy s’appuie sur la genèse de la secte Bene Gesserit pour assurer un spectacle saisissant, capable de sceller les enjeux futurs.

Plus de 10 000 ans avant les évènements sur lesquels la saga signée Frank Herbert s’est mise en branle, Dune: Prophecy revient sur une forme de genèse des conflits et sur la fondation de la secte de Bene Gesserit: une congrégation de femmes, de plus en plus influente sur le plan religieux et politique dans l’univers de l’Imperium, menée par les sœurs Valya et Tula Harkonnen (Emily Watson et Olivia Williams). Ces deux dernières sont les gardiennes d’un secret eschatologique qui guide leurs actions, notamment dans la recherche de celle qui pourra garantir l’équilibre et la pérennité du monde, qui avance inexorablement vers la machination et l’annihilation.

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La secte a réussi à imposer auprès du pouvoir sa présence, garante d’un équilibre entre le séculier et le régulier, que Valya voit tout entier dévolu à son projet. La Princesse Ynez, fille de l’Empereur Javicco Corrino (Mark Strong) et de l’Impératrice Natalya (Jodhi May), est sous leur tutelle discrète, alors qu’elle s’apprête à épouser le très jeune fils du Duc Richese, à la tête d’une puissante flotte de guerre. Mais le retour à la cour de Desmond Hart, énigmatique soldat qui gagne la confiance des souverains, vient perturber le plan matrimonial et celui, plus large, de Valya Harkonnen.

Inspiré du fils de Frank

Écrit au départ par le fils aîné de Frank Herbert, Brian Herbert , le récit de Dune: Prophecy n’a pas l’ampleur ni la finesse de la série de romans culte. Néanmoins, son adaptation en space soap opera par Alison Schapker, dont le CV remonte aux séries Alias et Lost, et que l’on retrouve à la production de Scandal, Altered Carbon ou Westworld, est conçue comme un préquel capable de faire le pont avec l’univers projeté sur grand écran par Denis Villeneuve. Sur les deux premiers épisodes, elle parvient à captiver les esprits par une gestion patiente des enjeux et des personnages qui vont les faire se mouvoir, dans un cadre impressionnant de majesté, de danger en gestation et de symbolisme.

Le cahier des charges est respecté, d’autant qu’Emily Watson, Olivia Williams, Mark Strong, parmi les noms bankables, prennent leur responsabilité très au sérieux et donnent une profondeur manifeste à leurs personnages. Quand le récit s’arcboute sur les intrigues de couloirs et les turpitudes de la jeunesse dorée de Ynez et son demi-frère Constantin, la série a tendance à s’essouffler -quand elle n’atteint pas le temps mort au moment de scènes de sexe aussi fake qu’inutiles. Lorsqu’elle se concentre sur les aspects mythologiques, eschatologiques de la saga, elle gagne en revanche en intérêt. Qu’il s’agisse de la naissance de Bene Gesserit et de ses expérimentations sur l’ADN et la psyché, des origines sombres des familles Harkonnen et, surtout, des Atréïdes, Dune: Prophecy remplit en revanche son devoir ésotérique avec majesté.

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