Dans “Huit secondes”, Rodrigo Beenkens raconte l’incroyable Tour de France 1989
Titre - Huit secondes
Genre - Documentaire
Réalisateur-trice - Rodrigo Beenkens
Quand et où - Samedi 29 juin à 23 h 10 sur La Trois. Disponible également sur Auvio.
Seules huit secondes séparaient Greg LeMond de Laurent Fignon à l’arrivée du Tour de France 1989. Rodrigo Beenkens revient sur cette Grande Boucle folle dans un documentaire inédit.
Il y a des années comme ça dont on garde un souvenir très précis grâce à des moments politiques, culturels, sportifs qui marquent à jamais les esprits. 1989 est celle de la chute du mur de Berlin bien sûr. Mais c’est aussi celle d’une des Grandes Boucles les plus folles de l’Histoire. Des plus disputées surtout. Alors que débute ce samedi la 111e édition du Tour de France cycliste, la première depuis lors à se terminer par un contre-la-montre, la Trois diffuse un documentaire sur l’un de ses épisodes les plus cruels. 21 étapes, 87 heures de course, 3 257 kilomètres. Et à l’arrivée huit petites, minuscules même, secondes d’écart. Huit secondes. Rien du tout et tant à la fois. Le Tour 1989, c’est deux destins liés à jamais, un choc de titans entre deux grands champions: le Français Laurent Fignon revenu à son meilleur niveau et l’Américain Greg LeMond dont le retour à la compétition tient du miracle après un terrible accident de chasse. À l’époque, LeMond n’a plus rien gagné depuis trois ans. Il vient même à ce point de foirer son Giro qu’il a pensé mettre un terme à sa carrière et ne pas participer. LeMond défend alors les couleurs d’ADR, le petit poucet du Tour, la seule équipe qui veut encore de lui. Elle est belge comme son directeur sportif (José De Cauwer) et souffre de grosses difficultés financières. Certains coureurs ne sont même plus payés…
Rodrigo Beenkens revient en long, en large et en travers sur cette dinguerie. Delgado, le tenant du titre, qui disparaît dans la nature et se présente avec deux minutes 40 de retard sur la ligne de départ, perdant le Tour avant même qu’il ait commencé. Puis forcément l’impensable mano a mano. Si LeMond (chez lui dans le Tennessee avec la veuve de son rival), De Cauwer, Bernard Hinault, Cyrille Guimard et Marc Madiot entre autres éclairent Huit Secondes (disponible également sur Auvio) de leurs commentaires, Fignon est aussi de la partie plus de dix ans après sa mort grâce à la reconstitution de sa voix par l’intelligence artificielle et des témoignages « directement inspirés de propos tenus durant sa carrière« . Un procédé particulier, certes un peu douteux, mais non moins savoureux.
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