Ces dernières années, les longs métrages français entièrement construits autour de Laure Calamy (Antoinette dans les Cévennes, À plein temps, Annie colère, Iris et les Hommes…) sont devenus un véritable genre en soi.
Dans ce drame naturaliste resté inédit dans les salles belges, la fragilité, l’enthousiasme, la drôlerie et la détermination de Laure Calamy, la comédienne originaire d’Orléans, littéralement de tous les plans, font en tout cas indéniablement mouche, une nomination pour le César de la meilleure actrice en 2022 à la clé.
Elle y campe une prostituée strasbourgeoise en quête obstinée d’argent rapide afin de payer des études à son fils, à l’avenir incertain. Bien dialogué, sans temps mort, bourré de naturel et de nuance, ce premier long métrage de Cécile Ducrocq prolonge un court césarisé de 2014 (La Contre-allée), déjà avec Laure Calamy, pour un joli portrait de femme ordinaire portée par l’énergie du désespoir. À noter que le film est également diffusé le dimanche 24 à 00.40 sur France 2.