Ewan McGregor est à l’affiche de cette minisérie britannique basée sur un roman d’Amor Towles. Il y incarne le comte russe Alexander Ilyich Rostov.
En 1921, le comte Alexander Ilyich Rostov (Ewan McGregor), tout juste revenu à Moscou après un long séjour parisien, est pris dans une nasse révolutionnaire à laquelle il n’entrave rien. Condamné à la réclusion par un tribunal bolchévique, il est assigné à domicile dans le prestigieux Hotel Metropol, où il passera les prochaines décennies. De ce purgatoire, il sera l’observateur lointain des vicissitudes du régime soviétique, de l’avènement du stalinisme aux purges et aux victoires de la Seconde Guerre mondiale.
Explorant les recoins de cette improbable geôle, Rostov y fera des connaissances, des découverte et traînera son spleen de dandy dans un récit au carrefour de la fantasy désarticulée et des tragédies historiques. Adapté d’un roman sorti en 2016 sous la plume d’Amor Towles, cette minisérie est visuellement chatoyante. On y retrouve un Ewan McGregor en toute grande forme dans le rôle de cet aristocrate délicat, racé, disert et anachronique, après ses errements de Jedi contrit. Quand elle prend rendez-vous avec l’Histoire et les conséquences diverses sur la population, A Gentleman in Moscow manque un peu de grande focale. Mais à force de souci du détail et de trouvailles rocambolesques, ce cabinet de curiosités en sept épisodes ne provoque jamais l’ennui.