Inspirée du récit autobiographique en trois volets de l’auteur Ruy Duarte de Carvalho, cette minisérie déploie le même nombre d’épisodes pour replonger dans l’Histoire coloniale portugaise et ses ramifications politiques, intimes, collectives.
En 1999, en Angola, l’écrivain, réalisateur et anthropologue Ruy Duarte de Carvalho apprend que des documents concernant la mort mystérieuse de son père d’origine britannique auraient été retrouvés quelque part dans le désert de Namibie. Ces « papiers de l’Anglais » vont être le point de fuite d’une quête qui va bouleverser les perspectives, alors que Duarte traverse avec son comparse Jonas un pays aux cicatrices coloniales encore vives.
Le passé tourmenté de ces deux hommes et de l’Angola s’entrecroisent tout au long de multiples temporalités que cette courte minisérie revisite avec beaucoup de poésie. Les Papiers de l’Anglais, c’est un récit de mémoire, de racines familiales et d’indépendance chèrement gagnée (notamment celle de l’Angola en 1975) et de cicatrisation. Les Papiers de l’Anglais se ménage des moments de suspense et de silence, ne perd pas une miette des non-dits historiques, au cœur de dialogues délicats où les blessures coloniales dessinent une forme inattendue d’universalité.