À la télé ce mardi soir: « Hans Blix, le diplomate et la guerre en Irak » et « L’Arabe dans le poste »

Focus Vif pointe dans les grilles télé de ce mardi 13 février deux documentaires: le portrait d’Hans Blix qui a dénoncé la manipulation américaine lors de la guerre en Irak, et l’histoire de la représentation de la communauté arabe sur le petit écran.

Hans Blix – Le Diplomate et la guerre en Irak

Mardi 13 février à 00 h 00 sur Arte.

Documentaire de Greta Stocklassa.

Greta Stocklassa a grandi en Suède et en République tchèque. Il se dit de la génération Pokémon et Harry Potter. Hans Blix est un diplomate suédois qui œuvre pour la paix depuis les années 60. Il a participé à la rédaction de la Déclaration de la conférence des Nations Unies sur l’environnement, dont s’inspirent les mouvements d’aujourd’hui pour la défense du climat, et joué un rôle clé dans la gestion de la catastrophe de Tchernobyl. Ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, il est surtout célèbre pour avoir enquêté sur la présence d’armes de destruction massive en Irak et tenté d’en empêcher l’invasion. Dans un long entretien entrecoupé de vieilles images d’actualité (et d’inutiles archives familiales de la réalisatrice), la jeune cinéaste engagée questionne le diplomate retraité sur ses activités et ce qui représente aujourd’hui pour lui la plus grande menace pour l’humanité. Interview-portrait d’un type passionnant, convaincu que la diplomatie peut sauver le monde. (J.B.)

L’Arabe dans le poste

Mardi 13 février à 20 h 05 sur Tipik.

Documentaire d’Azzeddine Ahmed-Chaouch.

“Rares, invisibles, drôles, branchés, intelligents, charismatiques, sexy ou caricaturés? Ils sont comment les Arabes à la télé?” C’est la bonne question que s’est posée Azzeddine Ahmed-Chaouch, journaliste franco-algérien connu du grand public pour sa participation à l’émission Quotidien. Et pour y répondre, l’ancien chroniqueur de Yann Barthès se penche sur un demi-siècle d’archives, de clips, d’émissions et d’événement populaires. Il y a des images d’actualité des parents (travailleurs et ouvriers) arrivés en bateaux, installés dans des bidonvilles, puis dans les grandes cités. Les programmes de divertissement qui propagent les stéréotypes et la Zoubida de Lagaf, numéro 1 des ventes pendant onze semaines. Smaïn, le premier Arabe qui fait rire tout le monde à la fin des années 80. Ou encore Rachid Arhab (“l’Arabe qui cache la forêt”, comme disait Guy Bedos), le premier présentateur de JT français d’origine maghrébine. Le comédien Younès Boucif, Ramzy et Melha Bedia, Rachida Dati, Mehdy Charef (premier français à recevoir un César, c’était en 1986), mais aussi un entrepreneur, un cardiologue, une mère de famille partagent leur ressenti. Ils parlent de musique (Rachid Taha, Khaled et le raï…), d’humour (Jamel et son Comedy Club), de football (“J’ai vu des cailleras prendre des CRS dans les bras après la Coupe du monde”) pour raconter une histoire profondément chamboulée par Zinédine Zidane et les attentats du 11 septembre. (J.B.)