Premier film primé à Sundance l’an dernier, Scrapper raconte l’entrée dans l’adolescence d’une jeune Britannique débrouillarde.
Qu’est-ce que ça donnerait si on filait un coup de jeune au réalisme social ultra-britannique à la Ken Loach, avec un montage mordant, des personnages qui parlent directement à la caméra, sans voix-off, mais avec une dose de poésie post-industrielle? Eh bien ça donnerait quelque chose dans le genre de Scrapper, premier film primé l’année dernière à Sundance, qui raconte l’histoire de Georgie (Lola Campbell), 12 ans, en décrochage scolaire, qui doit se débrouiller seule et vole des bicyclettes pour joindre les deux bouts. Jusqu’à ce que son père, qu’elle n’a jamais connu, fasse irruption dans son existence. Si elle n’arrive pas à la hauteur de l’Aftersunde Charlotte Wells ou du Ratcatcher de Lynne Ramsay, Charlotte Regan évite le piège du poverty porn et parvient à insuffler de l’espièglerie et de la spontanéité dans ce drame de survie préadolescent.
