Remakes, la cash machine de Disney

Le Livre de la jungle de Jon Favreau © Disney
FocusVif.be Rédaction en ligne

Les studios Disney ont revisité ces dernières années un certain nombre de leurs grands dessins animés classiques et les ont adaptés en films, une recette simple et efficace qui leur a déjà permis d’empocher des milliards de dollars de recettes.

Le dernier exemple en date est Le Livre de la jungle, qui vient de sortir en salles et a rapporté plus de 300 millions de dollars dans le monde après son premier week-end d’exploitation.

Plusieurs autres contes anciens ont été dépoussiérés et adaptés en films par Disney ces dernières années, d’Alice au Pays des Merveilles à Cendrillon en passant par Maléfique, qui reprend le thème de La Belle au Bois Dormant avec Angelina Jolie à l’affiche. Ceux-ci ont rapporté au total plus de 2,5 milliards de dollars au groupe californien. Les studios Disney ont d’ailleurs bien d’autres projets du même type dans les cartons, avec La Belle et la Bête ou Alice de l’autre côté du miroir entre autres.

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Disney n’a pas souhaité apporter de commentaires sur sa stratégie à long terme mais Shawn Robbins, analyste chez BoxOffice.com, estime qu’il « n’est pas irréaliste » que le groupe continue d’exploiter ce filon. Les publications spécialisées bruissent ainsi de rumeurs sur des projets quasi confirmés se penchant sur des personnages bien connus comme Dumbo, Pinocchio, Cruella ou Genies, qui plonge dans le monde d’Aladdin.

« Dans le cas de Disney, les spectateurs sont toujours très attirés par les remakes. Ce ne sera peut-être plus le cas d’ici 20 ans. Et 20 ans après, qui sait? », s’interroge encore Shawn Robbins. Selon lui, produire un remake à succès requiert de trouver un équilibre délicat pour offrir quelque chose de nouveau tout en racontant une histoire familière. Sans oublier de rendre hommage « au coeur et à l’esprit » du personnage original. « On pense en général que Hollywood fait des remakes parce que c’est une manière facile de faire de l’argent, mais ce n’est pas si simple de réussir à la fois sur le plan artistique et sur le plan commercial », note Shawn Robbins.

« Génération Pixar »

Jon Favreau, réalisateur du Livre de la jungle, qui était déjà à la baguette pour deux des Iron Man, confirme que les nouveaux films produits par le groupe n’ont plus grand chose à voir avec ceux de l’époque du créateur Walt Disney, dans les années 1930 et 1940. « Vous reprenez de vieux mythes, de vieilles histoires, de vieux archétypes, de vieux personnages et vous les refaites avec des technologies de pointe », explique le cinéaste de 49 ans.

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La productrice Suzanne Todd, qui était derrière la version moderne d’Alice au Pays des Merveilles (2010) et qui travaille maintenant sur la suite, dit qu’il y a « quelque chose de beau » à adapter des contes de fée, notamment le Cendrillon de l’an dernier. « Il y avait un peu du charme du dessin animé original et je pense que (le réalisateur) Kenneth Branagh a réussi à faire quelque chose de magnifique, de romantique et d’accessible », estime-t-elle. Les séquences de La Belle et le Bête qu’elle a vues semblent également « incroyables », souligne-t-elle. Le film sort dans les mois qui viennent.

Les progrès technologiques permettent à des histoires anciennes d’attirer des publics qui auraient été rebutés par les vieux originaux, explique également Suzanne Todd. « Je ne sais pas si mes trois enfants regarderaient avec autant d’intérêt et autant de plaisir les vieux dessins animés, parce qu’ils ont grandi avec la génération Pixar » et ses films d’animation modernes, conclut-elle.

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