Kingdom Hearts: birth by sleep

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Croisant le character design des Final Fantasy et l’univers de Disney au fil d’un action RPG, « Birth by Sleep » s’impose comme l’événement de la rentrée sur PSP.

Habitué à garder Mickey, Donald et compagnie en vase clos, Disney avait surpris plus d’un joueur lorsqu’en 2002, il avait confié sa galerie de personnages cartoon iconiques aux mains des studios japonais de Square Soft (aujourd’hui Square Enix). Inattendu et singulier, Kingdom Hearts prenait alors la forme d’un crossover croisant les figures les plus connues de l’oncle Walt et des personnages inspirés de la saga Final Fantasy. Orchestré par Tetsuya Nomura, le character designer des Final Fantasy VII et VIII, cet action RPG rêveur et raffiné concrétisait également la volonté d’expansion de Square Enix en Occident.

Près de dix ans plus tard, l’éditeur tentaculaire a racheté Eidos Interactive (Hitman, Tomb Raider… ). Mais ne laisse pas pour autant tomber ses premiers pas aux pays des gaïjins. Sixième titre d’une saga principalement développée sur PlayStation 2, Kingdom Hearts: Birth by Sleep poursuit l’aventure Keyblade sur la PSP de Sony. Si de prime abord, l’absence notable de la série sur consoles de salon next-gen pourrait témoigner d’une désaffection de Square, Birth by Sleep démontre heureusement le contraire.

Travaillant nettement plus sa nomenclature de combats à la troisième personne que le dernier Kingdom Hearts: 358/2 Days sur DS, le dernier né de Square s’impose sans peine comme un incontournable de la maigre ludothèque 2010 de la PSP. Passée une séquence d’intro en J-Pop stridente et écoeurante, le joueur découvre les prémices d’un scénario adolescent s’attachant à brosser, via trois points de vue, les nuances existant entre le bien et le mal.

Baston à lunettes

Disciples aspirant à devenir membres de la guilde pacifique des Keyblade Masters, Terra, Aqua et Ventus sont soumis à un ultime test révélant la présence du mal en l’un d’eux. Au joueur de choisir son personnage, pour des aventures différentes et une replay value assurée. Avec son système de combat rodé et agréable à prendre en mains, Birth by Sleep perfectionne des années d’héritage d’action RPG. Pas de tour par tour donc, mais du martellement de boutons.

Comme à son habitude, Square semble toutefois se retenir pour éviter le sanglant et le spectaculaire façon Bayonetta ou God Of War. Cette baston intello se distille ainsi au fil de coups spéciaux dévastateurs (éclairs, tornades…) à sélectionner en plein combat. Accessible par intermittence, ces pouvoirs magiques apportent une dimension stratégique au titre puisqu’en attendant que la barre de chargement se remplisse (pour lancer des sorts sur des ennemis puissants), on s’occupe du menu fretin via des coups classiques.

Couronné d’une pléthore de subtilités faisant notamment évoluer les coups spéciaux de son protagoniste par une méthode combinatoire laissant la place au hasard, le dernier Kingdom Hearts se suit au fil d’une histoire décousue mais charmante car plantée dans l’univers des personnages classiques et contemporains (Lilo & Stitch, Hercule…) de Disney. Walt ne se retourne pas dans sa tombe.

Kingdom Hearts: Birth by Sleep, édité et développé par Square Enix, âge12+, disponible sur Sony PlayStation Portable.

Michi-Hiro Tamaï

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