Scoop: on connaît déjà le scénario en cas de victoire de Donald Trump ou de Kamala Harris. Mais c’est de la fiction…

Laurent Raphaël
Laurent Raphaël Rédacteur en chef Focus

Avec un peu d’imagination et l’aide de la fiction, on a déjà écrit le scénario en cas de victoire de Donald Trump ou de Kamala Harris le 5 novembre. Toute ressemblance…

Pour prédire l’avenir, certains s’en remettent aux oracles. Personnellement, mon marc de café, c’est la fiction. Je fouille dans les romans, séries et films des indices d’un futur possible. Une technique pas moins farfelue que d’aller triturer les entrailles d’un poulet… À quelques jours de l’élection de tous les dangers pour le sort de la planète, il est tentant d’imaginer la suite, « le jour d’après » pour reprendre le titre d’un blockbuster apocalyptique. En mixant dans notre shaker l’abondante production de réalisations qui ont mis des présidents et présidentes dans de sales draps et l’un ou l’autre ingrédient glané dans l’actu, quels scénarios pourraient émerger en cas de victoire de Donald Trump ou de Kamala Harris? Rions tant qu’il est encore temps…

Scénario 1: Kamala Harris remporte les élections

Avant même l’annonce des résultats, Trump fait savoir sur X qu’on est en train de lui voler son dû. Dès la fin de l’après-midi du 4 novembre, il interrompt sa partie de golf à West Palm Beach pour lancer sur Fox News une menace à peine voilée: s’il n’est pas élu, les États acquis à sa cause créeront une Fédération qui fera immédiatement sécession et adoptera la devise « Un pour tous, tous pour Trump ». Il devait en rester là mais pris dans son élan oratoire, et tandis que son conseiller en communication avale sa cravate, le Républicain laisse également entendre que des cybercabs de son ami Elon Musk remplis de nitro ont été positionnés à proximité de points stratégiques du pouvoir. Et de montrer une appli sur son téléphone sur laquelle plein de petits points verts clignotent sur une carte du pays. Quand une semaine plus tard, après des recomptages dans la moitié des États et des émeutes qui ont fait des centaines de morts, Kamala Harris est finalement déclarée vainqueure, Trump déclare la guerre. Une coalition de survivalistes, de masculinistes et de seniors archi bronzés de Floride se filment en train de brûler le drapeau américain et de fondre sur les quartiers bobos et les centres d’hébergement de Latinos pour « faire le ménage ». Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que le général John Kelly, ex-chef de cabinet de l’ancien président et qui a retourné son Battle dress après avoir compris que son boss admirait Hitler (véridique), s’est rallié aux Démocrates. Il n’est pas venu les mains vides: il a emporté les plans de Trump. Harris coupe les réseaux sociaux et envoie la garde nationale à temps. Donald Trump appelle à l’aide Poutine et Kim Jong-un, mais un incendie géant dans la toundra, provoqué par le réchauffement climatique, mobilise leurs moyens, Poutine ayant convaincu son « ami » d’envoyer ses esclaves se faire carboniser en Russie. Finalement, alors qu’il a le FBI à ses trousses, Trump s’envole dans son Boeing. Au moment où il survole le Groenland, l’engin disparaît des radars suite à un problème technique. Des scientifiques en mission polaire prétendent qu’ils ont aperçu un géant en peau de bête qui éructait. Mais officiellement, no comment.

Scénario 2: Donald Trump remporte les élections

Sans même attendre la confirmation officielle de sa victoire, Trump débarque à la Maison-Blanche. Des SUV sont garés sur la pelouse au milieu des BBQ improvisés. Une foule de climatosceptiques et de suprémacistes armés entourent Trump et Elon Musk qui négocient la répartition du gâteau. Trois mesures sont prises illico: annuler tous les traités internationaux sur le climat, réduire les impôts des « vrais Américains » (sans préciser qui est visé), assigner à résidence son ennemie politique. En quelques mois, la classe moyenne s’effondre. Pour ne rien arranger, la multiplication de catastrophes climatiques a jeté des millions de réfugiés sur les routes. Ce qui n’empêche pas Trump de continuer à jouer au golf sur une pelouse impeccable en clamant que tout est sous contrôle, qu’il va écraser ces communistes, les accusant de manger leurs enfants. Mais ce qu’il ignore, c’est que Kamala Harris, qui est en réalité une super-héroïne méconnue de l’écurie Marvel dont le super-pouvoir est de parler français (véridique), a réussi à s’échapper en se faisant passer pour la mère de Victor Wembanyama et à se rendre à l’ONU pour demander officiellement de l’aide. Des Casques bleus sont déployés dans tout le pays pour rétablir un semblant d’ordre et sauver ce qu’il reste de démocratie. De nouvelles élections sont convoquées. Trump se représente et jure qu’il est le mieux placé pour « réparer l’Amérique », son nouveau slogan. Le cauchemar continue… •


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