Voix de femme (4/7): Madonna, le sexe fort

Madonna © Getty Images
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Dévorée par l’ambition, Madonna va bouleverser l’histoire de la pop, à coups de provoc’ et de tubes imparables. Elle imposera entre autres un nouveau modèle féminin dans un business essentiellement masculin, démontrant que la femme est un homme comme les autres. Les « balls » en plus…

À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES, NOUS REMONTONS LE FLEUVE DE L’ÉMANCIPATION FÉMININE À TRAVERS LE PORTRAIT DE CHANTEUSES, UNE PAR DÉCENNIE, QUI ONT FAIT AVANCER LA CAUSE. QUATRIÈME ESCALE: LES ANNÉES 80 AVEC MADONNA.

L’année? 1982. Pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, un pays (la Chine) dépasse le milliard d’habitants. Il faut bien nourrir toutes ces oreilles: en novembre, Michael Jackson sort Thriller, qui deviendra l’album le plus vendu de tous les temps. Des chiffres, des graphiques, du « toujours plus »: c’est sûr, les eighties seront la décennie fric, stats et hyperboles.

C’est encore l’ancien monde et déjà un peu le nouveau. Toujours en 1982, Sony et Philips commercialisent un appareil capable de lire le nouveau support musical révolutionnaire du moment, le CD; tandis qu’en décembre, le Time met en couverture son « Homme de l’année », qui pour la première fois n’en est pas un: le PC… Acronymes et bégaiements de l’Histoire. En Syrie, le Président Hafez al-Assad, père de Bashar, ordonne l’assaut de la ville de Hama, alors aux mains des Frères musulmans. L’attaque tourne au massacre et fait, selon les estimations, entre 10.000 et 40.000 morts civils…

Pendant ce temps-là, aux Etats-Unis, la récession s’éloigne lentement, même si le chômage lui continue de grimper. De leur côté, les féministes américaines fulminent: faute d’approbation d’au moins 38 de ses 50 Etats, le Congrès est contraint de rejeter l’Equal Rights Amendment (ERA). Introduit pour la première fois en… 1923, l’amendement entendait consacrer une bonne fois pour toutes l’égalité des droits entre les sexes. Las, il manque au moins deux voix pour que le texte passe. C’est une victoire pour Phyllis Schlafly, chef de file du lobby anti-ERA. La vieille rombière ultra-conservatrice jubile -elle qui avait l’habitude de commencer ses discours en remerciant son mari « de l’avoir laissée venir ce soir »….

Les lignes continuent pourtant de bouger. En octobre, une jeune femme sort son premier single. Il est intitulé Everybody. Sur la pochette, aucune photo pour identifier la chanteuse: d’aucuns pensent que Madonna est black. Quelques mois plus tard, son visage est partout. L’une des plus grandes stars de la musique populaire du XXe siècle est lancée…

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NY state of mind

Ambitieuse, opiniâtre, Madonna révolutionnera non seulement les codes féminins du genre, mais aussi la pop dans son ensemble. A coups de provocations, mais aussi de perpétuelles réinventions. Sa méthode? L’attaque. Madonna, c’est la fille forte en gueule, dominatrice, fonctionnant au culot et à la vanne sèche et cassante. Elle fascine et effraie. Avec son mètre 60 et sa coupe garçonne, elle ne correspond pas forcément aux canons de beauté classiques. Mais elle rappelle vaguement une autre icône: Marilyn Monroe, dans une version gouailleuse et battante, bouffant les hommes plutôt que les laissant la bouffer.

Il faut dire que l’époque est particulièrement sombre. La crise pétrolière a frappé dur. Quittant Detroit, où elle a grandi, pour New York, Madonna arrive dans une ville rude, violente, pas encore tout à fait remise de la crise des années 70 qui l’avait laissée au bord de la faillite. Interrogé par Noisey, le photographe Richard Corman racontait encore récemment sa rencontre avec la jeune Madonna. « J’ai dû l’appeler avant d’arriver, depuis une cabine téléphonique située pas loin de son appartement. Elle m’a expliqué que des gangs patrouillaient en bas de chez elle et dans le quartier, et qu’il fallait qu’elle prévienne les 15, 20 mecs plantés devant son immeuble que j’étais bien un pote à elle, sous peine de mettre mon intégrité physique en danger »

Qu’est-elle venue faire là? Passionnée de danse, Madonna a réussi à intégrer la compagnie de Pearl Lang. La chorégraphe a notamment été formée auprès de l’immense Martha Graham, l’une des idoles de Madonna. « Le mouvement ne ment jamais », avait coutume de répéter celle qui est souvent considérée comme l' »équivalent » de Picasso pour la danse moderne. Graham explosera en effet les conventions du ballet traditionnel, libérant les corps, explorant des nouvelles thématiques -politiques, psychanalytiques, sexuelles (début des années 60, son Phaedra sera jugé obscène par le Congrès US). Madonna restera marquée par la figure de Graham, et sa manière de mettre l’expérience féminine en avant.

Et cela, même si elle troque bientôt sa carrière de danseuse professionnelle pour celle d’aspirante pop star. Elle se trouve une première manager -Camille Barbone, l’une des rares femmes dans le métier. Madonna court aussi les clubs, les salles de concerts, fréquente tout ce que New York compte de faune arty, rencontre Warhol, sort avec Basquiat… En ruines, New York est en fait un magnifique terrain vague où toutes les aventures sont possibles. D’autant que le punk est passé par là, et a libéré une nouvelle énergie. Y compris pour les filles. L’année où sort Everybody, les Slits, célèbre groupe punk anglais féminin, se séparent. Mais Madonna a largement eu le temps de s’en inspirer. Dans sa biographie de la star (éd. Presses de la Cité), Lucy O’Brien écrit par exemple: « Madonna se tient toujours au premier rang pour observer de près la chanteuse Ari Up et la guitariste Viv Albertine. « Je suis dégoûtée qu’elle n’ait jamais porté un tee-shirt avec The Slits en lettres dorées. A ses débuts, elle a piqué son look à Viv », s’écrie Ari en 2005. »

L’autre influence de Madonna est évidemment Blondie, le groupe de Debbie Harry. Sommet de coolitude, jouant avec les codes de la pin-up blonde pour mieux les détourner, Harry affiche une morgue arrogante, offensive, comme on en a rarement croisée dans la pop. Rongé par les drogues, croulant sous les dettes, Blondie splittera néanmoins en novembre 1982. La place est libre pour Madonna. Contrairement à son modèle, elle est sobre (ne boit pas, ne se drogue pas). Animée d’une soif de réussite inextinguible, raccord avec l’esprit individualiste de l’époque, elle ne lâchera plus rien… Deux ans à peine après son premier 45 tours, Madonna deviendra une star internationale.

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Révolution conservatrice

En 1984, sort Like a Virgin. Le deuxième album de Madonna est produit par Nile Rodgers (Chic), qui un an à peine auparavant a encore fait des miracles pour Bowie (Let’s Dance). Tout y est. La vista pop, la dégaine, la voix sous hélium, et le sens de la provoc’ mêlant éléments religieux et sexualité décomplexée.

Débutant avec Material Girl, le disque colle parfaitement aux années yuppies. Mais c’est le morceau-titre qui va le plus faire parler de lui. Madonna en donnera notamment une version live lors des tout premiers MTV Video Award, en 1984. Si Cindy Lauper est l’une des grandes gagnantes de la soirée, c’est la prestation de Like a Virgin qui fera l’événement. Sortant d’un gâteau de mariage, Madonna multiplie les poses lascives, se roule par terre, simule, glousse. Trente ans plus tard, la performance peut sembler encore relativement prude, surtout comparée aux poses autrement plus explicites de Rihanna et consorts. A ce moment-là pourtant, certains avalent de travers. C’est que l’époque a vu un retour en force d’un certain conservatisme. L’utopie hippie a vécu, et même l’amour libre est menacé par une nouvelle maladie que l’on pensait d’abord réservée aux homosexuels: le sida.

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En Angleterre, Thatcher serre la vis et libéralise dans tous les sens. Aux Etats-Unis, Ronald Reagan enchaîne les poses viriles, mise sur le toujours moins d’Etat et le retour aux valeurs traditionnelles. Dès son arrivée au pouvoir, l’ex-acteur taille dans les finances fédérales. Est notamment visé The National Endowment for the Arts (NEA), l’agence fédérale lancée au milieu des années 60 pour supporter les initiatives culturelles. Ronald Reagan y annonce une coupe budgétaire de 45%!, explique Frédéric Martel dans De la culture en Amérique (éd. Gallimard).

L’administration Reagan reproche notamment à l’agence de sortir de ses compétences en supportant des initiatives issues des minorités (raciales, sexuelles). Ce qui vaudra cette réplique de l’écrivain, et future prix Nobel, Toni Morrison: « Veulent-ils dire que si un Indien (Native-American) écoute Mozart au Kennedy Center, il aime l’art? Mais que s’il pratique ses propres formes artistiques, alors il ne fait que du « social »? » La nouvelle droite incarnée par Reagan supporte en fait de plus en plus mal que de l’argent public soit consacré à des expositions qu’elle juge régulièrement « décadentes », élitistes et prétentieuses. A peine nommée par Reagan, la nouvelle directrice-adjointe de la NEA déclare: « Le côté conservateur de notre culture n’a pas du tout été représenté (au NEA)… L’avant-garde ou la soi-disant avant-garde est devenue une sorte d’académie. » Dans ce contexte, pas étonnant que même les poses suggestives de Madonna fassent mouche…

Madonna comprend aussi bien son époque qu’elle ne la titille. Maligne, elle jouera la carte de la provoc’ de manière de plus en plus frontale, testant les limites. Ce faisant, elle n’irrite toutefois pas que les grenouilles de bénitiers et autres bien-pensants. Du côté de certaines féministes aussi, les fanfaronnades sexuelles de la chanteuse passent mal. Elles reprochent à Madonna d’entretenir une image dégradante de la femme, réduite à un corps, ramenée au simple rang d’objet sexuel.

A cet égard, la démarche de la star cristallise bien les tensions qui traversent alors le mouvement féministe. Après s’être battues pour le droit de vote, l’égalité au travail, le droit à l’avortement, etc, les nouvelles luttes ont lieu sur des terrains plus symboliques. Et divisent. Comme la question de la pornographie, par exemple, ou celle de la prostitution. Une majorité des féministes y voient une exploitation intolérable de la femme. Pour certaines cependant, il ne faudrait pas pour autant retomber dans un discours conservateur, perpétuant le vieux modèle patriarcal que les féministes cherchaient justement à abattre. Une journaliste comme Ellen Willis dénonce par exemple le puritanisme et le discours intolérant des groupements anti-porno lancés à la fin des années 70. Elle rappelle que la liberté sexuelle est d’abord une conquête féministe. En 1981, son essai Lust Horizons pose ainsi la question, en sous-titre: « Is the Women’s Movement pro-sex? »

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Pour Madonna, la réponse est oui, évidemment. Star ultra-sexuée, elle use et abuse de ses charmes. Offensive avec les hommes, elle est aussi l’une des premières à jouer la carte lesbienne. Elle en profite pour titiller au passage l’institution patriarcale par excellence: l’Eglise. En 1989, Like a Prayer marque notamment le coup avec un clip qui choque les âmes catholiques les plus sensibles, déjà bien remontées après La Dernière Tentation du Christ de Scorsese sorti un an plus tôt. Sur fond de pop gospel, le clip montre Madonna en Marie-Madeleine dansant dans une église, la poitrine au vent, et embrassant un Christ noir. Les intégristes s’offusquent. Partenaire de l’album, Pepsi retire bientôt ses billes.

Certains avanceront que la cible prise par Madonna est un peu facile. Une provocation à peu de frais. Elle n’est pourtant pas gratuite. Elle correspond bien au parcours de la chanteuse. Née Louise Ciccone (1958), Madonna a été profondément marquée par la religion. Un héritage lié à ses origines italiennes -via son père, seconde génération d’immigrants venus des Abruzzes? Sans doute. La dévotion de sa mère, issue elle d’une famille catho franco-canadienne, a dû pourtant compter encore davantage. « Ma mère était une fanatique », déclarera un jour Madonna au Vanity Fair. A quoi bon?, dut-elle se dire dans la foulée. En 1963, Madonna Louise Fortin est emportée par un cancer. Elle n’avait que 30 ans, sa fille cinq. Elle restera forcément marquée à vie. « Madonna a construit sa vie en opposition à celle de sa mère », explique Lucy O’Brien, qui la cite plus loin: « Je crois que si je suis parvenue à m’exprimer sans me laisser intimider, c’est avant tout parce que je n’avais pas de mère. Traditionnellement, les femmes sont élevées pour être obéissantes, passives (…). C’est l’homme qui est censé prendre les initiatives. Il gagne de l’argent, il fait les lois. J’en suis tout à fait consciente. (…) Mon absence d’inhibition vient de la mort de ma mère. »

Chaque artiste a probablement un compte à régler avec le destin. Madonna s’y emploiera avec une énergie qui semble inépuisable, toujours prête à vampiriser l’époque -on a pu la croiser récemment avec Katy Perry, Disclosure… A 55 ans, même apaisée par la parentalité (et la kabbale), elle continue à proposer aux photographes un corps parfaitement entretenu. Par ailleurs, alors qu’elle préparait son nouvel et 13e album, Rebel Heart, le titre pressenti était… Messiah. Le goût de la provoc, toujours, même si ses dernières bravades étaient davantage politiques que sexuelles. Peut-être parce que la star ne peut plus rivaliser avec les jeunettes. Peut-être plus simplement parce que le combat est gagné depuis longtemps. La chanteuse a ainsi marqué profondément l’histoire de la pop, imposant le modèle d’une femme ambitieuse dans un business essentiellement masculin, jouant à la fois de la sensualité et des questionnements moraux. Comme l’explique la critique Camille Paglia, Madonna a réuni et « réparé les deux moitiés divisées de la femme: Marie, la Vierge, et la sainte Mère, et Marie-Madeleine, la prostituée. » Amen.

Centerfolds

DE CINDY SHERMAN, 1981

Untitled #96
Untitled #96© Cindy Sherman

C’est l’un des plus grands noms de la photographie contemporaine. L’un des plus cotés aussi: pour Untitled #96, en 2011, les enchères ont frôlé les quatre millions de dollars chez Christie’s, à New York -aujourd’hui encore, le cliché est le deuxième plus cher de l’histoire de la photographie. L’Américaine Cindy Sherman n’a pas toujours connu autant de reconnaissance. Au point de se plaindre parfois de voir le prix des oeuvres de ses collègues masculins grimper plus vite que les siens… Féministe, Sherman? « Mon travail est ce qu’il est et j’espère qu’il est vu comme une oeuvre féministe, ou habitée par le féminisme, mais ne comptez pas sur moi pour développer tout un tas de conneries théoriques sur la chose. »

Voilà qui est clair. Ou pas. Un peu comme tout le travail de Cindy Sherman d’ailleurs, pétri d’ambigüités, entre pop art et avant-garde conceptuelle. Le modèle de ses portraits, par exemple, est à peu près unique: elle-même. Malgré cela, elle l’assure, sa démarche n’a rien d’autobiographique. Certes, la photographe est la seule protagoniste de ses compositions. Et pourtant, pas un seul ne la montre vraiment… Déguisée, maquillée, elle incarne toute une série de personnages, caméléon multipliant les références dans une sorte de « Photoshop » avant l’heure.

Née en 1954, Cindy Sherman se fera remarquer dès la fin des années 70, avec sa série noir et blanc Untitled Film Stills, devenue aujourd’hui culte. Elle y recrée des scènes de films, tout en les détournant. En filigrane est questionnée la représentation que le 7e art propose de la femme, Sherman citant aussi bien Hitchcock que la Nouvelle vague, Fassbinder… Par la même occasion, l’artiste montre que si la photo ne peut rivaliser avec la télévision ou le cinéma, elle peut les incorporer et s’en servir pour dynamiter son propre fonctionnement.

Mais c’est en 1981, avec sa série Centerfolds, qu’elle marque définitivement les esprits. Le travail, en couleur cette fois, fait référence aux posters de pin-up agrafés au centre de magazines comme Playboy. Sherman détourne les poses lascives, introduit du malaise, comme sur le fameux Untitled #96. A nouveau, l’image de la femme est mise en perspective. Le critique d’art Peter Schjeldahl est subjugué, au point d’appeler en urgence sa rédaction pour placer un dernier papier avant le bouclage. Trop tard. En 2012, il raconte la suite au New York Times: « Il fallait absolument que j’écrive quelque chose. Finalement, ce fut un chèque. » Le critique repartira avec une oeuvre, payée alors 900 dollars… La réputation de Sherman ne fera dès lors que croître, son travail devenant dans le même temps de plus en plus « frontal ».

En 89, alors que les travaux de Mapplethorpe et Serrano subissent les foudres des lobbys conservateurs, l’artiste ajoute délibérément son grain de sel avec un nouveau cycle, baptisé Sex. Cette fois-ci, elle sort du cadre de l’objectif. A la place, elle met en scène des prothèses et autres mannequins en plastique, agencés dans des positions pornographiques. « The unsexiest sex pictures ever made », complimente Jerry Saltz. Dans le même temps, elle collabore avec le groupe punk féminin-pré riot grrrl Babes in Toyland, se chargeant de plusieurs pochettes…

Aujourd’hui, Sherman est régulièrement citée parmi les personnalités les plus influentes de l’art contemporain, aux côtés de Koons, Richter, Ai Weiwei… En 2012, le MoMA lui consacrait une grande rétrospective. En 97 déjà, ses Film Stills avaient eu droit aux honneurs de la grande institution new-yorkaise. A l’époque, l’expo avait été notamment sponsorisée par une certaine Madonna…

REPÈRES

1980 Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie française.

1981 Sortie de l’anthologie This Bridge Called My Back, qui popularise la notion de « womanism », liant le féminisme aux questions raciales.

1981 Blondie sort Rapture, hit instantané sur lequel Debbie Harry se met à rapper. Deux ans avant, les filles de The Sequence, signées sur le label Sugar Hill, forment le premier groupe hip hop entièrement féminin.

1981 La journaliste Ellen Willis publie Lust Horizons, « manifeste » féministe pro-sexe, qui agace les courants plus radicaux.

1983 Sortie de Girls Just Want To Have Fun, premier tube de Cindy Lauper, et hymne pop féministe.

1983 Lancemement de l’organisation Feminists Against Pornography, qui sera à l’origine de plusieurs ordonnances anti-porno aux Etats-Unis.

1985 Naissance à New York des Guerrilla Girls, groupe anonyme toujours actif qui entend dénoncer le sexisme dans l’art.

1989 En Belgique, la loi réprime désormais le violentre époux.

1989 En Une, le Time se demande: « Y a-t-il un futur pour le féminisme? »

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