Stromae: alors on s’extasie?

© Frédéric Pauwels

Il y a deux semaines, il retournait le stade de France. Jeudi, Stromae a mis un fameux bazar aux Ardentes. Oui mais…

« Qui dit fatigue dit réveil encore sourd de la veille… » Vendredi matin. C’est les oreilles meurtries et les yeux dans la Meuse, en se disant qu’on n’est pas près de retourner voir Stromae, qu’on met un peu vaseux le pied hors du lit.

Jeudi, le Bruxellois a provoqué des scènes d’hystérie collective et foutu un bocson comme on n’en verra peut-être plus aux Ardentes cette année. On n’a pas ressenti de secousse sismique comme lors du mythique concert de Faithless à Forest. Mais c’était tout comme. Une ambiance de dingue qu’on vous dit. Mais pour une musique qui, elle, l’est nettement moins. D’accord, du haut de ses 26 ans et de ses 2 mètres 50 (bon, j’exagère un peu), Paul Van Haver a un charisme sympathique, pourrait jouer à Jacques a dit avec son public toute la nuit et possède avec Alors on danse (un incroyable morceau) l’un des plus gros tubes francophones de ces 5, 10 voire 15 dernières années. A part ça ? Pas grand-chose. Le vent « acid » de la new beat, l’aspect dégueux de l’eurodance. Le côté dépressif et les paroles plombées (ce qu’il a de plus intéressant) sont noyées dans des beats qui pourraient sortir du camping. Les ados adorent. D’ici à ce qu’ils retrouvent les vieilles cassettes ornées de Smiley dans le grenier…

Julien Broquet

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