Sharon Jones a fait une attaque en apprenant l’élection de Trump

Sharon Jones, aux Ardentes en 2010. © Frederic Pauwels
FocusVif.be Rédaction en ligne

La soul woman, emblème du label Daptone, est décédée vendredi dernier des suites d’un cancer du pancréas. Mais le résultat des présidentielles américaines a visiblement précipité les choses…

C’est au cours d’une interview avec Gabriel Roth, alias Bosco Man, musicien au sein des Dap-Kings, que le L.A. Times en a appris un peu plus sur les circonstances de la mort de Sharon Jones. Et celle-ci pourrait bien être l’une des premières victimes collatérales de Donald Trump… Alors qu’elle suivait la soirée électorale la nuit du 8 novembre, la fille spirituelle de James Brown a fait une attaque quand elle a appris les résultats. « J’ai directement pris un avion pour la rejoindre à son hôpital de Cooperstown, et quand je l’ai vue elle avait dit à tous ceux qui l’entouraient que Trump était responsable de la crise qu’elle venait d’avoir, explique le bassiste en riant. Elle l’accusait Trump de tous les maux. »

Une deuxième attaque surviendra le jour suivant. « Après ça, elle ne pouvait plus parler ni vraiment répondre », s’attriste Gabriel Roth. Mais, chose remarquable, elle n’avait pas pour autant perdu sa capacité de chanter, comme en témoigne le musicien: « Binky (Griptite, également membre des Dap-Kings) s’est mis à jouer de la guitare et (Sharon Jones) s’est mise à fredonner dessus. Elle ne faisait que geindre au début, puis elle s’est mise à suivre les changements d’accords et ensuite à chantonner His Eye on the Sparrow avec lui. Nous avons tous continué à jouer et chanter avec elle et les jours suivants, elle s’est mise à ouvrir sa bouche et à chanter des paroles. Elle voulait juste chanter ces chansons gospel. Chaque fois qu’on s’arrêtait, elle continuait à chanter: Amazing Grace, Go Tell It on the Mountain, This Little Light of Mine. On est restés avec elle à chanter et à jouer de la musique. »

L’ensemble des Dap-Kings est resté avec elle à l’hôpital durant la semaine suivante. « Elle ne pouvait toujours pas parler, elle ne pouvait pas répondre aux questions, mais son côté musicien ne voulait pas partir. C’était très fort », continue le bassiste. « C’était très triste, mais aussi vraiment beau et incroyable de voir ça. C’était la personne la plus forte qu’aucun d’entre nous n’ait jamais connue, et elle continuait à chanter. Elle ne voulait juste pas s’arrêter. »

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>> (Re)lire God bless your soul, Sharon Jones!, notre critique de son album Give the People What They Want, retour miraculeux en 2014.

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