Critique | Musique

Rufus Wainwright – Out of the Game

ROCK | Produit par la vedette Mark Ronson, ce nouveau Rufus est emmené vers une zone de turbulence mélo entre soul, chanson camp et éternels fantasmes d’opéra.

RUFUS WAINWRIGHT, OUT OF THE GAME, DISTRIBUÉ PAR UNIVERSAL. ***

ROCK | Produit par la vedette Mark Ronson, ce nouveau Rufus est emmené vers une zone de turbulence mélo entre soul, chanson camp et éternels fantasmes d’opéra. La voix de Rufus est toujours celle d’un dandy qui chanterait pour la dernière fois devant le rideau rouge de la Traviata: paroxysme et mélancolie bordée de soie. Ronson sort donc la grosse artillerie: choeurs de nymphettes humides de péchés nocturnes, cordes gonflées de fausse testostérone, trompettes paradisiaques, et même, de temps à autre, guitare criant son électricité désespérée dans le noir. Divinement kitsch, désespérément émotionnel, indubitablement seventies: avec la promesse d’un tube pop (Jericho), une ballade country presque dénudée, Respectable Dive, et l’adieu par le chanteur à sa mère dans le sublime et conclusif Candles.

Ph.C.

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