Plus de 130 DJ, une expo, de l’architecture : Horst, festival multipiste (de danse)

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Du 5 au 7 mai, à Vilvorde, le Horst festival va combiner musiques électroniques, arts et architectures. Le point sur une véritable success-story.

Ça roule pour le Horst ! A quelques jours de son ouverture, l’événement qui aura lieu du 5 au 7 mai, affiche quasi complet – il ne reste plus que quelques places pour la journée de dimanche. Une preuve supplémentaire que le festival a su trouver la formule gagnante. En l’occurrence, une manière bien à lui de se démarquer des grands rassemblements électroniques , en privilégiant la découverte et en se donnant un cachet arty : à côté de la musique, le Horts Arts & Music Festival- c’est son nom complet – met aussi en avant une réflexion sur l’art et l’architecture, à travers une exposition (Where The Wild Things Are) et des installations temporaires.

Ajoutez à cela la capacité de Horst à évoluer et à s’adapter qui lui a permis de sans cesse rebondir. Pour rappel, le festival, lancé en 2014, tire son nom du château brabançon, à Holsbeek, où il a organisé ses premières éditions, avant de devoir déménager à Vilvorde. En 2019, il a ainsi atterri à Asiat, un ancien site militaire de 6 hectares, parsemés d’entrepôts abandonnés, auquel la ville a décidé de donner une nouvelle vie. Le lieu idéal pour une affiche électronique aussi pointue qu’éclectique – du DJ/producteur techno italien Donato Dozzy en duo avec l’Anglais dBridge, à la Colombienne Rosa Pistola. Et qui fait la part belle aux talents locaux « Une quarantaine sur les 130 artistes programmés », détaille Jochem Daelman, l’un des cofondateurs de Horst. « On travaille aussi avec Kiosk Radio, qui programme une scène. Quelque 30 pc des festivaliers viennent viennent de l’étranger. On a envie que le festival serve aussi de plateforme pour ces artistes-là. »

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Dans la multitude des festivals, Horst a réussi à construire sa propre identité. A quoi tient-elle ?

Dès le début, on a voulu proposer une affiche électronique audacieuse en l’accompagnant d’autres disciplines artistiques. On arrivait avec une programmation musicale dans un endroit assez particulie (NdR : le château de Horst, à Holsbeek, en Brabant flamand). Et on se demandait comment on pouvait l’investir au mieux. Par exemple en creusant des questions autour de l’architecture, de l’urbanisme. Cela permettait d’amener un autre regard. C’est encore le cas cette année : avec une expo, des installations architecturales, des ateliers. L’exposition, par exemple, sera centrée sur les acteurs qui contribuent à l’animation de la cité en général, mais qui ne sont pas toujours reconnus comme tel par les autorités. Quant aux ateliers, cela fait déjà 4 semaines qu’ils ont démarré. Ils ont attiré des dizaines de volontaires, d’une quarantaine de nationalités différentes. Ils sont venus réfléchir et participer concrètement à l’élaboration du site du festival.   

Horst est présent sur le site Asiat toute l’année. En quoi le festival reste un moment central ?

Il est le moteur principal de nos activités. Il permet aussi de tester les possibilités du site, d’expérimenter et de voir jusqu’où on peut étendre le « terrain de jeu ». On doit chaque fois se demander quels sont les besoins, ce que l’on veut en faire, comment on peut l’occuper au mieux. Sans devenir une machine énorme, on a encore envie de grandir. On tourne autour de 10 000 festivaliers par jour, pourquoi pas monter jusqu’à 12 ou 13 000 ?. Ce qui demanderait de revoir la disposition des lieux. D’un côté, il y a la Senne. Mais de l’autre, il y a encore tout un espace vert que l’on pourrait investir, et transformer en une sorte de parc urbain. S’il n’y avait pas eu le festival, on n’y aurait peut-être pas pensé.

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Outre la pression sur les clubs, de plus en plus souvent chassés des centres-villes (cf le Fuse), on a l’impression que l’organisation d’un festival tend à être également de plus en plus périlleuse. Jusqu’à quel point le confection de l’édition 2023 de Horst a-t-elle été compliquée ?

On veut proposer une programmation aventureuse, avec des noms pas toujours très connus. En d’autres mots, on ne court pas derrière les grosses stars, qui sont souvent devenues impayables. D’un autre côté, comme tout le monde, on fait face à une augmentation des coûts assez importantes. Tout est plus cher, de la logistique au prix des boissons, etc. Donc il faut trouver le bon équilibre : on doit s’y retrouver financièrement tout en essayant  de proposer des tickets dont les prix restent attractifs pour un public souvent jeune, qui n’a pas forcément une fortune à dépenser. Cela étant dit, j’avoue que l’on n’a pas trop à se plaindre. Ces deux dernières années ont bien fonctionné. Et c’est la première fois que l’on est quasi sold out aussi rapidement, avec juste encore quelques tickets pour le dimanche.

Le festival aura lieu du 5 au 7 mail. L’exposition Where The Wild Things Are sera accessible durant le festival, puis du 18 mai au au 30 juillet (du jeudi au dimanche).
www.horstartsandmusic.com

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