Park Rock Festival – Le petit Poucet et les gros poussifs.

© David Conte

Loin des grosses machines de ce week-end, certains petits festivals tentaient de se faire une place. Impressions dans l’un de ces petits poucets… Avec en tête d’affiche, les chansons égrillardes d’Elmer Food Beat.

Le Park Rock Festival est une de ces petites organisations qui trouvent leur place en marge des grosses berthas festivalières. Une seule journée, une seule scène et huit groupes au programme. Un Micro Festival avant la lettre, qui dure depuis six ans déjà.


A l’arrivée au parc de Baudour, les punks et grunges du village ont sorti leurs plus belles grolles de festoch’… Leurs parents, eux, sont déjà accoudés au bar, en train de sketter des pils, comme on dit chez eux. Pas la population habituelle d’un festival, donc. On croise même un groupe de Kévins qui, pour l’occasion, ont laissé tomber le peau-de-pèche Adidas pour un jean. Il faut dire que le Park Rock a lieu dans un week-end chargé, entre Esperanzah ! , Dranouter, Lokerse Feesten et autres. Alors, les festivaliers professionnels sont absents, laissant la place aux sorteurs occasionnels.


Ce public justement fera du Park Rock un concert étrange, oscillant entre succès et bide total. Quand Black Bomb A laisse la scène à Machine Skud, les fans de hardcore quittent la fosse. Et y laissent un vide. Que les morceaux de plutôt bonne facture de la formation electro n’arriveront pas à combler. La moitié du public est accrochée au comptoir, l’autre est partie souper.


Il faudra attendre la deuxième partie du concert d’Atomique DeLuxe, pour réchauffer l’atmosphère à coups de rock français qui claque et reclaque. Et puis, quand Erwan le chanteur réclame une bière pour terminer le concert dans des conditions correctes, on sent une vague de sympathie monter de la foule. Le groupe enchaîne les morceaux de son album, Vingt, gagnant un peu plus le public à sa cause à chaque pinte descendue par son chanteur. Les gens se rapprochent, commencent à taper du pied, à danser, et finalement à pogoter gentiment.


A coté de nous, un groupe de quatre ados, quatorze ans maximum, semble vivre son premier concert. Un peu perdus au début, ils enchainent les chorégraphies en tentant de trouver leur voie… On les verra même tenter une Macarena. L’ambiance fait fête de village, oberbayern, et café concert à la fois.


Et puis, quand Atomique DeLuxe, en retard, termine son set sans rappel, c’est la déception. Heureusement, les Elmer Food Beat débarquent rapidement. Accrocheurs dès le début, les punks Nantais commencent leur set par les trompettes de la 20th Century Fox, et mort de rire, le public revient. Les chansons salaces hurlées par le groupe semblent plaire au départ. Mais elles lasseront très vite. Après six chansons paillardes d’affilées, il faut le dire, ça devient répétitif. Mais bon, il ne fallait pas s’attendre à autre chose d’un groupe dont le nom viendrait de  » Et merde, foutre, bite « 


Ambiance fête de village, on vous a dit!


David Conte (stg)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content