Critique | Musique

Orchestre National de Jazz – Piazzolla!

Philippe Elhem
Philippe Elhem Journaliste jazz

JAZZ | Le nom d’Astor Piazzolla (décédé il y a 20 ans) est synonyme de tango, cette danse née dans les bordels argentins et devenue, au fil du temps, sous l’action du bandonéoniste, une musique d’une grande sophistication ouverte aux influences les plus étonnantes.

ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ, PIAZZOLLA!, JAZZVILLAGE 570007 (HARMONIA MUNDI) ****

JAZZ | Le nom d’Astor Piazzolla (décédé il y a 20 ans) est synonyme de tango, cette danse née dans les bordels argentins et devenue, au fil du temps, sous l’action du bandonéoniste, une musique d’une grande sophistication ouverte aux influences les plus étonnantes. Le parcours de Piazzolla se révèle particulièrement atypique, puisque cet étudiant de Nadia Boulanger voulait au départ devenir musicien de jazz puis, un peu plus tard, compositeur de musique « classique ». Il frottera son tango aux deux, flirtant même avec le free dans les années 70. L’Orchestre National de Jazz (ici un tentette sans bandonéon), cette institution française si souvent contestée, s’est fendu d’un disque qui va au-delà de l’hommage en faisant sien le répertoire du musicien à travers les arrangements de Gil Goldstein, la direction artistique de Daniel Yvinec et une grande liberté accordée aux solistes. Passant souvent d’un titre à l’autre dans la même plage, Piazzolla! a peu de chance de passionner les amateurs de tango (même si Gardel est convoqué pour ouvrir le bal, si l’on peut dire) mais parlera, par contre, à tous les amateurs de l’arrangeur fétiche de Miles, Gil Evans. Recommandé.

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