
Les nouvelles Nuits Bota en 5 jours et 5 parcours
«Une nouvelle ère», carrément. C’est comme cela que les Nuits présentent leur édition 2025, du 15 au 25 mai. Un changement de régime qui consacre une bonne fois pour toutes le principe d’un seul ticket par soir, donnant accès à toutes les salles. Avec une affiche où chaque date trace son propre fil rouge. Exemple en cinq parcours types.
Le signe indie (17 mai)
Les Nuits n’attendent plus le coucher du soleil. Durant le week-end, elles s’élanceront dès 12h30. Avec dès le samedi 17 mai, une progra indie-arty aussi soignée qu’éclectique. Du sadcore de la Russo-Canadienne Michelle Gurevich au folk tropical du Brésilien Tim Bernardes, en passant par les rêveries postgarage de Lael Neale ou, côté Belge, le nouveau projet de Jawhar (avec AZA), les paysages instrumentaux de Clément Nourry, ou encore la révélation Benni.
Smells like nineties spirit (18 mai)
A ceux qui se plaignaient d’avoir vu les guitares un peu trop mises de côté ces dernières années, les Nuits répondent avec une grosse décharge électrique. Après la soirée métal inaugurale (le 15 donc) et les éruptions garage d’Osees l’avant-veille, les amplis vont à nouveau monter dans le rouge. Avec par exemple The Ex, les régionaux de l’étape The K et marcel. Mais surtout le retour de deux légendes du rock alternatif nineties: McLusky, mais aussi The Jesus Lizard, qui a sorti l’an dernier son premier album en 26 ans.
French pop (le 21 mai)
Pour se faire une idée de ce qui agite la pop française du moment, les Nuits filent quelques pistes très valables. Comme celles lancées par l’élégant Malik Djoudi ou le toujours aussi touchant François & The Atlas Mountains. Raccord avec l’air du temps, l’affiche est toutefois emmenée majoritairement par une jeune garde féminine très badass, chahutant les codes chanson de l’ancien monde –de Yoa (révélation scène lors des dernières Victoires de la musique) à Miki en passant par Marie-Flore, Adèle Castillon ou Vendredi sur Mer.
Les enfants du rap (le 22 mai)
Hormis le «coup» Azealia Banks (le 20/05), le programme rap des Nuits Bota se déclinera essentiellement en français. A l’image d’une musique qui ne cesse de muter, il proposera aussi bien la version pop-R&B de Dali ou des Belges CRC et Hunter, que la vibe plus classiciste de H-JeuneCrack. A côté également de l’avant-rap futuriste d’Asinine, l’événement reste toutefois la venue de Theodora, que la mixtape Bad Boy Lovestory (et le tube Kongolese sous BBL) ont transformée en star incontournable.
L’aventure, c’est l’aventure (le 23 mai)
Avant la Bota Night –des sons électros et une ambiance clubbing jusqu’au petit matin–, les Nuits convient une série de chercheurs sonores, titillant les frontières de la pop. C’est le cas par exemple de la Norvégienne Jenny Hval, qui viendra présenter son nouvel album, le fascinant Iris Silver Mist. Mais aussi de Marc Melia ou d’Alabaster DePlume, poète jazz anglais dont les concerts frôlent souvent le happening. En outre, le musée du Bota accueillera une série de propositions sons et images –Sara Persico dont l’ambient sera «mise en image» par Mika Oki, ou l’Egyptien Abadir rejoint par Nicolò Cervello.
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