Alabaster DePlume croit en vous

Alabaster DePlume, poète free as a bird. © National
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Avant son prochain passage au festival Mithra Jazz à Liège, le poète lunaire/musicien exalté, Alabaster DePlume sort un tout nouveau morceau. Et vous remercie d’être vivants. “Ce n’est pas aussi évident qu’on le pense”…

Flagey, lors du Brussels Jazz Festival, en janvier dernier. L’Anglais Alabaster DePlume embarque le Studio 4. À sa manière: poétique, exubérante, déroutante, à mi-chemin entre l’impro, le happening et le stand-up comedy. “Don’t forget you’re precious, clamait-il sur son dernier album, Gold.

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I believe in you”, s’exclame-t-il encore ce soir-là, tel un gourou habité. Un mois avant de revenir à Liège (Mithra Jazz, le 27/05), on lui a demandé comment il envisageait précisément son rôle.

Que vous voulez-vous exprimer en concert?

Déjà merci d’être venu, et d’avoir créé ce moment avec nous. Si vous aviez été quelqu’un d’autre, ça aurait été différent. Mais vous me demandez ce que je voulais, moi, exprimer? Disons que si quelque chose est partagé, ça doit forcément appartenir à tous ceux présents. Ce qui a été exprimé ce soir-là nous appartient à tous. Si je vous expliquais ce que moi je veux exprimer, ça voudrait dire que ce temps qu’on a passé ensemble ne serait plus un bien commun. Mais quelque chose sur lequel j’aurais imposé mes sentiments sur les gens présents. Personnellement, ça ne m’intéresse pas. Je ne pense même pas ça possible.

Même si c’est vous qui êtes sur scène et menez le show?

Oui, absolument. Vous avez utilisé le mot “mener”. Tout le travail que l’on fait en tant qu’humain contient des éléments de leadership. Que l’on peut utiliser de manière dictatoriale. Ou de façon à accueillir les voix de ceux qui sont impliqués dans cette situation avec nous. Donc oui, je vais contribuer, apporter mes sentiments, mais en soutien des autres, qui amènent les leurs.

Vous sortez cette semaine un nouveau single, Salty Road Dogs Victory Anthem.

Oui, il parle de ne pas attendre les autres pour célébrer nos victoires -à commencer par celle qui consiste simplement à vivre. Ce morceau est né lors d’un soundcheck, avec mes musiciens. J’aime le fait qu’ils aient senti qu’ils pouvaient apporter des choses. Qu’ils se soient sentis assez bien accueillis que pour être authentiques et créatifs.

“Je crois en vous!” est aussi le message que vous criez sur scène. Vous êtes un peu coach de vie, non?

Je ne sais même pas comment vivre la mienne! (rires) Non, je ne me recommande à personne comme coach. Quand je dis “I believe in you”, c’est précisément l’opposé de “vous devriez m’écouter!” Je dis que je ne sais rien, mais je crois en vous. En partie parce que ça me procure de la joie, un plaisir très enfantin. Mais aussi parce que je dois croire en vous! Parce que vous êtes vivant en ce moment. Que vous êtes une partie de notre société. Et que l’on a des défis à relever.

Lesquels?

Je pense au changement climatique, à la montée de la droite, au démantèlement de structures qu’on a mises au point pour nous organiser en tant qu’humanité, ou aux priorités qui sont de moins en moins portées sur l’humain.

Avez-vous prévu quelque chose de spécial pour votre prochain concert à Liège?

Cela dépend, je ne sais pas encore qui sera là. Je dois leur apporter un message de votre part? En tout cas, vous pouvez déjà leur transmettre tout mon amour. Et les remercier d’être vivants. Ce n’est pas aussi évident qu’on le croit…

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