Les Ardentes J2 : les tops/flops
De Shay à Doja Cat en passant par Ronisia : sous les gouttes, ce sont les artistes féminines qui ont pris la main
Le meilleur teasing : Shay
En janvier dernier, Shay sortait Pourvu qu’il pleuve. Aux Ardentes, elle a été servie, donnant son premier concert dans un festival belge, devant une plaine détrempée. Il en faut plus cependant pour déstabiliser la rappeuse. On l’a longtemps connue sur la réserve, presque timide. Désormais, Shay a pris de l’assurance, présentant un vrai show, bourré de charisme. Dommage dès lors d’avoir été programmée si tôt sur la main stage, en milieu d’après-midi? C’était pour mieux annoncer un concert en salle, le 16 novembre prochain, à Forest National. Il promet d’être spectaculaire. Shay, enfin prophète en son pays?
La cote : 8/10
Lire aussi | Shay, Pourvu qu’il pleuve : la critique
Le pétard le plus mouillé : Sexyy Red
Jamais un bon signe quand le DJ doit meubler un long quart d’heure avant l’arrivée de la star du jour. Sexyy Red a mis le temps pour arriver, à peu près autant pour vraiment démarrer, rappant du bout des lèvres. Avant de s’enjailler vaguement dans les 10 dernières minutes. Sexyy for president, proposait la bâche en fond de scène. Avec les mêmes absences qu’un Joe Biden, pour le coup.
La cote : 2/10
Le plus ambianceur : Niska
Cela fait un moment que Niska n’a pas vraiment donné de nouvelles – hormis le titre avec Ninho, tout frais sorti de la boite. Alors, en concert, ça déroule les tubes comme à la parade, comme si on était encore en 2018. Cousu de fil blanc, mais imparable
La cote : 6/10
Lire aussi | Les Ardentes J2 : Doja Cat, toutes griffes dehors
Le mieux piloté : Ninho
Ninho ne sera jamais une bête de scène. Mais il a fini par s’en rendre compte. Pour son concert sur la grande scène des Ardentes, il a bossé le décor – le cockpit d’un avion -, la setlist – alternant bangers et moments plus mélancoliques –, et la mise en musique – avec claviers et guitares acoustiques et électriques pour donner par exemple une nouvelle couleur à des classiques comme Goutte d’eau.
La cote : 7/10
La plus : Ronisia
Vendredi, ce sont les artistes féminines qui avaient la main, de Shay à Doja Cat. Et puis aussi Ronisia, qui avec son band et ses danseuses, a parfaitement assumé et géré son statut de nouvelle tête d’affiche du R&B français.
La cote : 7/10
Le plus bouillant : Gradur
A chaque édition, son revival. Après Kaaris revisitant Or noir, c’est Gradur qui a remis les mains dans sa série de freestyle shegueys. On est venu par curiosité. On est ressorti rincé par l’attaque commando du rappeur nordiste et ses compères. Féroce, drôle, et à l’occasion même politique.
La cote : 8/10
Le plus risqué : la montée vers les WC de la main stage
Plus dangereux qu’un pogo pendant Niska, plus foireux qu’un concert de 21 Savage sur la Big Eye : réussir, en pleine heure de pointe, à grimper l’étroite rampe d’accès vers les toilettes sans glisser.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici