Critique | Musique

Le son du Maquis – Decade

COMPILATION | « Indie, new wave, electro and international ritual music independent record label »: voilà comment se définit le label français Le son du maquis, créé il y a 10 ans par un ex-journaliste (entre autres) de Metal Hurlant, Philippe Pierre-Adolphe. Même si on se méfie des gens qui ont 2 prénoms en guise de nom, cette compagnie parisienne assez poseuse tente un crossover intéressant. Un peu dans le sillage héréditaire de Ze Records, elle récupère des productions d’une old new wave new-yorkaise (Alan Vega, Lydia Lunch, James Chance), allemande (Faust), suisse (Dieter Moebius), anglaise (The Blow Monkeys), belge (Neon Judgement) voire même française (Trisomie 21) et juxtapose leurs morceaux à celles d’artistes plus récents. Cela donne 4 CD et 67 titres qui, certes, ne sont pas tous indispensables, mais configurent une musique généralement sans entraves rythmiques ni stylistiques, à la recherche d’un autre Eldorado. Chacun des disques tourne autour d’une thématique qui se voudrait définie -comme le « jazz » du volume 4- mais l’intérêt est justement d’absoudre les frontières. Au-delà d’une réminiscence évidente -les « grands anciens » des années 70-80 semblent avoir inventé un univers sonore toujours signifiant dans le contexte actuel-, l’addition de groupes inconnus à nos oreilles tels que les Français Cercueil, Appletop ou les Norvégiens de Jake Ziah, opère un toilettage d’époque tout à fait approprié. Une mention aussi pour la bio confessionnelle du patron dans le livret richement illustré.

Coffret CD « Decade », distribué par V2 Records. ***

www.maquismusic.com

Ph.C.

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