
JAZZ | Le meilleur moment de Somewhere est constitué par la longue ouverture solitaire avec laquelle Keith Jarrett entame le disque en guise de prologue cinq étoiles au Solar de Miles Davis.
Si l’on était méchant, on pourrait dire que le reste du CD est « business as usual », avec ses sept standards parfaitement rodés par un trio qui nous en offre de nouvelles versions parfois prenantes mais, dans tous les cas, inférieures à l’improvisation précitée -distinguée, c’est tout dire, par son auteur lui-même qui l’a intitulée Deep Space– où le pianiste se promène génialement (et sans geignements intempestifs) à travers ses influences les plus notables (Debussy, Scriabine, Chostakovitch) pour un instant de grâce pure.
KEITH JARRET/GARY PEACOCK/JACK DEJOHNETTE, SOMEWHERE, ECM 2200 (NEW ART INTERNATIONAL)
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